Ah , pire que l'année dernière ?
Possible, oui.
L'échappement immunitaire d'Omicron est inquiétant, et sa vitesse se propagation aussi.
Sur le plan sanitaire, il faut gérer la cinquième vague (Delta), qui reste sur un plateau très haut. Et il faut aussi gérer la sixième vague (Omicron), avec un variant beaucoup plus contagieux.
Or, les hôpitaux sont saturés pour plusieurs raisons : les deux vagues Covid-19, mais aussi tout le travail classique de l'hôpital, mais avec déjà des déprogrammations d'examens ou d'interventions chirurgicales, y-compris pour des patients dans des états graves.
Il faut ajouter à ça l'épuisement du corps médical hospitalier et extra-hospitalier. Les médecins de villes, pour beaucoup, et parfois même les pharmaciens sont épuisés.
En raisons des multiples séances de vaccination et de tests essentiellement liées à la Covid-19. Mais les médecins généralistes, par exemple, doivent aussi gérer les gripes saisonnières, les bronchiolites, etc...
Sans oublier que les médecins et autres personnels médicaux et paramédicaux, hospitaliers entre autres, sont pour beaucoup absents. Certains sont positifs à la Covid-19, d'autres ont malheureusement démissionné.
L'hôpital est donc bien plus fragile qu'il y a un an.
De plus, avec la progression d'Omicron, les risques de désorganisation de la société dans son ensemble au sujets desquels le Conseil Scientifique alertait il y a quelques jours, sont peut-être en train de se réaliser, et pas seulement en France.
De multiples commerces ferment et des vols aériens sont annulés, le tout à cause de cas positifs à la Covid-19.
Pas seulement dans les pays européens voisins de la France mais aussi en Finlande et aux États-Unis, entre autres.
Donc, oui, sur un plan sanitaire général et concernant les risques de désorganisation de la société, le mois de janvier 2022 risque d'être pire que le mois de janvier 2021.
Dans l'hypothèse la plus haute, la seule consolation sera peut-être une moindre mortalité en raison de la probable moindre virulence du variant Omicron par rapport au variant Delta.
Par contre, je parle uniquement du mois de janvier.
Personne n'a de vraie visibilité au-delà.
Et les extrapolations les plus raisonnées, notamment par de bonnes modélisations mathématiques, donnent des raisons d'espérer que 2022 sera au contraire une année plus satisfaisante que 2021.
Je renvoie à
la récente déclaration de l'OMS qui prévoyait carrément que 2022 serait l'année de la victoire contre la Covid-19.
Point de vue forcément assez audacieux, mais auquel j'ai envie de croire.
Je suis donc pessimiste pour le court terme (de maintenant à janvier 2022, en gros).
Mais je reste fondamentalement optimiste pour le long terme et même relativement optimiste pour le moyen terme.
Selon certaines théories émises par des virologues, infectiologues, et epidemiologistes, Omicron pourrait déjà marquer une sorte de déclin du virus, qui serait en train de devenir moins dangereux, ou serait même en train de s'éteindre.
(Ci-dessus, le point de vue d'
Anthony Fauci, immunologue, et conseiller médical de la Maison Blanche.)
Autre opinion optimiste, celle de Martin Blachier, épidémiolohiste.
Autre point de vue optimiste, d'un virologue.
Simples hypothèses, mais encourageantes.
Dans l'hypothèse la plus haute, Omicron pourrait contaminer tout le monde, en épargnant assez largement les vaccinés, et faire en sorte que la population atteigne la fameuse immunité collective.
Ce qui pourrait donc amener à l'éradication du virus, qui ne trouverait plus d'hôte. Encore une fois, dans cette hypothèse, la mortalité serait bien plus élevée chez les non vaccinés que chez les vaccinés.
Bien entendu, à ce stade, ce n'est qu'une hypothèse parmi d'autres, mais elle est intéressante.
Attendons avec impatience les vaccins à ARN Messager de deuxième génération adaptés à Omicron.
Ils devraient arriver aux États-Unis dès janvier, et en France en mars.
Personne ne connaît la fin de l'histoire, mais des perspectives intéressantes commencent à apparaître...