Vers la fin de l'après-midi, nous partons direction la côte. Le soleil déclinant diffuse sa lumière chaude tandis que la lune se dessine à peine. Au volant, mon frère, pas vu depuis des mois. Du Experimental Hip-Hop Noise émane des haut-parleurs.
On est beau. On rit. On est bien.
Au détour d'un virage, les flics. Des policiers de la BAC tous à moustaches. En travers de la route, une camionette blanche laissant à peine un passage aux véhicules libérés du contrôle inévitable. La tension monte. A hauteur du barrage, un de ces moustachus s'incline vers notre automobile mais au même moment un punk (et ses trois chiens) lui assène un coup de coude dans le dos en vociférant je ne sais quelles insultes. Furieux, le flic se retourne tout en nous faisant signe de circuler. Sauvés.
- "Tu crois que c'est obligatoire la moustache à la BAC?"
- "Non, c'est de la provoc' pour qu'on les insulte tant ils sont ridicules et saugrenus"
On remonte le son. Il ne reste plus que quelques kilomètres. On quitte la RN pour longer le bord de mer sur une route chaotique.
C'est là.
Une seule maison. Derrière, des vignes où nous garrons la voiture. Devant, une terrasse abritée du vent, et son toit soutenu vigoureusement par des piliers de chêne. Les embruns en ont décoloré le vernis, mais ils résistent.
On entre. La maison semble avoir toujours été habitée. Des objets partout. Sur la table de la pièce principale, une petite machine distribuant des bières fraiches sous l'action d'un levier. A côté, un petit carnet où l'on peut lire "Faites comme chez vous les enfants".
On se regarde : "Putain, mais c'est à nous!". On s'en ouvre une. On actionne la baie vitrée, sort sur la terrase et regarde au loin, plein Ouest. Que des dunes baignées des derniers rayons du soleil. Et la mer qui roule.
Putain, on se sent bien.
7h48 : plus RIEN. Sauf les impressions, le bonheur qui lui, n'a pas disparu au bip-bip du réveil.
On est beau. On rit. On est bien.
Au détour d'un virage, les flics. Des policiers de la BAC tous à moustaches. En travers de la route, une camionette blanche laissant à peine un passage aux véhicules libérés du contrôle inévitable. La tension monte. A hauteur du barrage, un de ces moustachus s'incline vers notre automobile mais au même moment un punk (et ses trois chiens) lui assène un coup de coude dans le dos en vociférant je ne sais quelles insultes. Furieux, le flic se retourne tout en nous faisant signe de circuler. Sauvés.
- "Tu crois que c'est obligatoire la moustache à la BAC?"
- "Non, c'est de la provoc' pour qu'on les insulte tant ils sont ridicules et saugrenus"
On remonte le son. Il ne reste plus que quelques kilomètres. On quitte la RN pour longer le bord de mer sur une route chaotique.
C'est là.
Une seule maison. Derrière, des vignes où nous garrons la voiture. Devant, une terrasse abritée du vent, et son toit soutenu vigoureusement par des piliers de chêne. Les embruns en ont décoloré le vernis, mais ils résistent.
On entre. La maison semble avoir toujours été habitée. Des objets partout. Sur la table de la pièce principale, une petite machine distribuant des bières fraiches sous l'action d'un levier. A côté, un petit carnet où l'on peut lire "Faites comme chez vous les enfants".
On se regarde : "Putain, mais c'est à nous!". On s'en ouvre une. On actionne la baie vitrée, sort sur la terrase et regarde au loin, plein Ouest. Que des dunes baignées des derniers rayons du soleil. Et la mer qui roule.
Putain, on se sent bien.
7h48 : plus RIEN. Sauf les impressions, le bonheur qui lui, n'a pas disparu au bip-bip du réveil.