A
Anonyme
Invité
Je crains qu'il ne pense plutôt à Werber, celui des "fourmis"
Non ?
les fourmis sont-elles des dieux ?
Je crains qu'il ne pense plutôt à Werber, celui des "fourmis"
Non ?
Bonne question - question de point de vue - si j'étais une fourmi et si j'étais capable de conceptualiser Dieu, je lui donnerais probablement la forme d'une fourmi.les fourmis sont-elles des dieux ?
Bonne question - question de point de vue - si j'étais une fourmi et si j'étais capable de conceptualiser Dieu, je lui donnerais probablement la forme d'une fourmi.
Probablement.
(En tant qu'être humain - je crois - j'ai un peu de mal avec Dieu, mais je ne lui prète certes pas de caractère fourmiesque - l'image débile du vieu barbu assi sur un nuage a encore de beaux jours devant elle...)
On ouvre un fil - "Chronique de la fourmi divine" ?
Non, peut-être pas.
Allez, au lieu de tangenter, pond-nous donc un texte !
Je me souviens de mon sang, barbouillant les murs blancs de l'hacienda.
Paco, fils de chienne, puisses-tu pourrir en enfer !
Je me souviens peut-être de mes parents, de mon enfance et du soleil écrasant le monde.
La fraîcheur sous le couvert des arbres.
Je m'en souviens sans doute.
Mais je ne suis pas certain.
Je me souviens d'elle, de ses sourires, de ses colères, de sa façon de ne pas voir mes mains souillées de tout l'or illégal du monde, je me souviens de sa façon de jouir.
Ma jolie demoiselle...
Je m'en souviens.
Mais tout s'estompe.
Le monde défile sous moi, c'est mon premier voyage.
Je ne sais plus trop bien.
Je vole avec mes frères, mes soeurs, et le vent me caresse les plumes comme elle me carressait la joue.
Autrefois.
Autrefois ?
Tout s'estompe.
Le chasseur, en bas.
Les détonations.
La peur.
Et la douleur, soudaine, horrible, totale.
Je tombe.
Reparti encore pour une nouvelle vie.
Putain de réincarnation !
C'est vrai qu'à force de procrastiner, on ne fait jamais rien. En plus, se chercher des excuses, ce n'est pas beau, c'est être de mauvaise foi, comme disait Sartre.:heu:
Donc, je me lance
Thème : Partir pour une nouvelle vie
Mots imposés :
- doute
- demoiselle
- plume
- voyage
- hacienda
Il ne savait pas bien où il se trouvait. Un endroit étrange, obscur, humide, froid. Avec un fleuve. Il y avait d'autres gens avec lui. Curieusement, ils n'avaient pas de corps. Il regarda ses mains. Pas de mains. Pas de pieds non plus. Il s'était comme dématérialisé. Il n'était plus qu'une âme, légère comme une plume. Que s'était-il donc passé au cours de ce qui lui paraissait avoir été un long voyage ? Ses souvenirs étaient flous. Son passé lui paraissait séparé de lui par un néant. Son présent était trouè de doute. Et pourtant, il lui semblait savoir tellement plus de choses qu'avant. Mais où avait-il appris toutes ces choses ? Il lui revint l'image d'un paysage ensoleillé, d'une grande prairie, comme une région du Mexique parsemée d'haciendas. Oui, il s'en rappelait maintenant, c'est là que la lumière était venue. Mais qu'y avait-il eu avant cette lumière ? De cet avant, il ne lui restait rien d'autre que des images en guenilles, une trame déchirée de partout. Les morceaux épars d'une vie ? La sienne ? Il ne savait plus. Un homme de grande taille demanda aux âmes de se rassembler sur la berge du fleuve et d'en boire l'eau. Après avoir bu de cette eau si pure, si translucide qu'aucun vase ne peut la contenir, il ne fut plus qu'oubli. De son passé, il ne restait cette fois plus rien. La belle lumière qui illuminait la prairie disparut à son tour avec toutes les connaissance qu'elle lui avait apporté. C'est alors que, sans mémoire, comme surgie d'un rien, elle poussa son premier cri de demoiselle
merci de m'élever au rang de gallinacée. :zen:
en fait, je ne savais pas s'il fallait être parrainé ou invité (j'allais le demander à CouleurSud) et j'avoue avoir été tenté...
j'aime bien l'exercice des contraintes.
j'ai une mouture manuscrite un peu en désordre.
livraison ce week-end.
En principe, il n'est pas du tout nécessaire d'être parrainé.
Maintenant, si tu veux absolument te faire parrainer par CouleurSud ou par n'importe quel habitué de ce thread, personne n'y verra le moindre inconvénient.
Par exemple, j'avais moi-même mentionné à l'occasion de ma première apparition ici que macmarco m'avait fait découvrir ce thread. Mais encore une fois, ce n'est pas du tout une règle.
Allez, du texte, du texte !
PS: ouais, c'était à Werber que je pensais... Les Thanatonautes etc...
Allez, du texte, du texte !
PS: ouais, c'était à Werber que je pensais... Les Thanatonautes etc...
c'est le mot dieu qui m'a induit en erreur...
... bien que la sensibilité du texte de CouleurSud soit assez éloignée des promenades helléniques (ou bucoliques ?) d'un Lacarrière...
En fait, je ne connais pas du tout Werber :heu:
L'inspiration (si on peut dire:siffle vient directement de Platon (République, X) et aussi un peu de Vernant, Mythe et pensée chez les Grecs (très beau texte dans cette uvre, intitulé : "Le fleuve Amelès et la Mélétè Thanatou")
J'ai quand même un peu arrangé tout le bazar. La plaine aride de Léthé est devenu une prairie presque riante (fallait que j'arrive à placer l'hacienda)
"L'épuisement confine l'homme au doute. il ne sait plus où il est.
il a perdu la voie droite"
Comment dire...
Les brusques changements de direction du monde, comme le clinamen d'Epicure
Ce qui nous fait être autre chose que les choses
Comme une courbure variable de l'être dont nous sommes les seuls spectateurs et les seules victimes
:zen::zen::zen:
Une libre variation sur le thème des quatre cavaliers de l'apocalypse, si j'ai bien compris.
Un texte riche, qui détaille un récit torturé dans un style sophistiqué, entre descriptions très réalistes et apparitions oniriques...
Très intéressante contribution, pour une arrivée en fanfare dans ce thread. :zen:
mots imposés: doute - demoiselle - plume - voyage - hacienda.
______________
et voici qu'au bout de mon chemin ,me vient des doutes
suis je deja a la fin ? , fin de ma route !
il est terminé le voyage,en quelque sorte
un trait de plume efface tout ,l'amour est morte
pourtant souviens toi demoiselle de tes emois
dans notre lit certains soir a l'hacienda
.........................
....................
...ce n'est pas encore pour ce soir,belle fripponne
sous tes doigts amoureux je rebourgeonne
_
_
PS=rebourgeonne est du verbe bourgeonner comme chacun sait
je bourgeonne ...
tu bourgeonne......
etc.......
Dans la chaleur accablante de l'hacienda une jeune demoiselle vint près de moi. Je pris ce rafraîchissement qui me libéra de mes derniers doutes.
Alors, de ma plume je puis sceller le sort de ceux qui m'accompagnaient.
Je venais de nous inviter à notre plus long voyage...
moi qui etais sur d'avoir laissé filer ce tour ci .. et que vois je ? ce n'est pas fait !! tous ces mots me plaisent mais paradoxalement .. j'ai un souci avec hacienda .:eek: