joeldu18cher a dit:
THEME : "UN SOURIRE , UN BONHEUR "
( petit ou grand bonheur à vous de choisir ..)
MOTS A EMPLOYER AVEC LES DETERMINANTS DÉFINIS : "le , la , l' " j'y tiens!:
LA PETITE FILLE
LA TRAVERSÉE
L'AU - DELÀ
LE SOIR
LE FOULARD
FIN DE SESSION : SAMEDI 5 NO/Volumes/FILES/Mac Génération Dossier /Sophie.texVEMBRE 23H30
À VOS PLUMES DE WEB ...
La petite fille s'appelait Sophie. Tous venaient la voir, se penchaient vers elle pour lui adresser quelques mots de réconfort. Elle n'avait que cinq ans et ne comprenait pas très bien pourquoi elle ne pourrait plus jamais voir son grand-père, pourquoi ils ne pourraient plus jamais jouer ensemble, pourquoi elle ne pourrait plus lui poser mille questions, ou lui confier ses secrets, ses joies et ses chagrins...
Quinze ans s'écoulèrent.
La traversée se déroula sans encombre. Sophie avait rejoint cette île pour retrouver son fiancé. Avec Mark, elle réaliserait la plupart de ses rêves. Comme créer ce centre de recherches océanographiques dont elle rêvait depuis plusieurs années. Elle n'imaginait pas que tout serait toujours facile, mais les difficultés ne lui faisaient pas peur.
Trente ans plus tard, Sophie avait fait l'expérience de plusieurs nouveaux deuils. Elle avait perdu ses parents, morts brutalement dans un accident de voiture. Mais elle avait aussi eu deux enfants, une fille et un garçon, qui approchaient de leur majorité, et se destinaient à des carrières artistiques.
L'au-delà existait-il? Y avait-il "un après"? Un Paradis? Un Enfer? Sophie pensait que non. Mais elle croyait aussi qu'il était possible de dépasser ses peines en ce monde. Possible de survivre à des deuils, de continuer à avancer. Possible d'affronter la mort de proches en donnant soi-même la vie, en fondant une famille et en réalisant certains projets, des plus importants aux plus mineurs.
Trente nouvelles années passèrent. Plus vite qu'elle ne l'aurait voulu.
Le soir de sa vie avait commencé, et Sophie n'était pas mécontente du parcours accompli. Mark et elle étaient grand parents, et c'était maintenant eux qui répondaient à mille questions d'enfants qui découvraient la vie, et ne songeaient pas à la mort, chose qu'ils n'auraient d'ailleurs pas réussi à bien comprendre, ou en tout cas à intégrer, à accepter.
Sophie n'avait plus peur, désormais. Elle ne redoutait plus la mort, et n'attendait plus beaucoup de la vie non plus, si ce n'est encore quelques belles années à partager avec sa famille.
Elle sourit en jetant un coup d'oeil à l'un de ses petits fils qui jouait non loin d'elle.
Le foulard noué autour de la tête, sabre de bois en main, il partait à l'abordage.