et avec la tête ? v2

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Nephou a dit:
faisons sobre

« La petite fille fit la traversée vers l'au-delà le soir qui la vit marcher sur le foulard ornant son cou. »


:coucou:
j'aime beaucoup ... mais seulement jusqu'a soir ... essaie de m'arranger la fin ... c'est surtout "ornant son cou" qui rompt l'equilibre de ta phrase .. cela rompt l'harmonie ... au travail astucieux et si sympathique nephou:up: ;)
 
Human-Fly a dit:
La petite fille s'appelait Sophie. Tous venaient la voir, se penchaient vers elle pour lui adresser quelques mots de réconfort. Elle n'avait que cinq ans et ne comprenait pas très bien pourquoi elle ne pourrait plus jamais voir son grand-père, pourquoi ils ne pourraient plus jamais jouer ensemble, pourquoi elle ne pourrait plus lui poser mille questions, ou lui confier ses secrets, ses joies et ses chagrins...

Quinze ans s'écoulèrent.
La traversée se déroula sans encombre. Sophie avait rejoint cette île pour retrouver son fiancé. Avec Mark, elle réaliserait la plupart de ses rêves. Comme créer ce centre de recherches océanographiques dont elle rêvait depuis plusieurs années. Elle n'imaginait pas que tout serait toujours facile, mais les difficultés ne lui faisaient pas peur.

Trente ans plus tard, Sophie avait fait l'expérience de plusieurs nouveaux deuils. Elle avait perdu ses parents, morts brutalement dans un accident de voiture. Mais elle avait aussi eu deux enfants, une fille et un garçon, qui approchaient de leur majorité, et se destinaient à des carrières artistiques.
L'au-delà existait-il? Y avait-il "un après"? Un Paradis? Un Enfer? Sophie pensait que non. Mais elle croyait aussi qu'il était possible de dépasser ses peines en ce monde. Possible de survivre à des deuils, de continuer à avancer. Possible d'affronter la mort de proches en donnant soi-même la vie, en fondant une famille et en réalisant certains projets, des plus importants aux plus mineurs.

Trente nouvelles années passèrent. Plus vite qu'elle ne l'aurait voulu. Le soir de sa vie avait commencé, et Sophie n'était pas mécontente du parcours accompli. Mark et elle étaient grand parents, et c'était maintenant eux qui répondaient à mille questions d'enfants qui découvraient la vie, et ne songeaient pas à la mort, chose qu'ils n'auraient d'ailleurs pas réussi à bien comprendre, ou en tout cas à intégrer, à accepter.
Sophie n'avait plus peur, désormais. Elle ne redoutait plus la mort, et n'attendait plus beaucoup de la vie non plus, si ce n'est encore quelques belles années à partager avec sa famille.
Elle sourit en jetant un coup d'oeil à l'un de ses petits fils qui jouait non loin d'elle. Le foulard noué autour de la tête, sabre de bois en main, il partait à l'abordage.
on y reconnait les themes de famille chers à human dans ses ecrits ... une vie déroulée en quelques lignes .. un chemin simple de vie vers une paix evidente .. bravo human ... et si derriere tout cela on trouvait de quoi embellir l'existence ..?
 
Roberto Vendez a dit:
peage.jpg

Le foulard de cette femme est bleu avec de belles couleurs, note t-il en s'arrêtant devant la cabine du péage, il choisit toujours de payer à des employé(e)s plutôt qu'à des machines, pour sauvegarder l'emploi et croiser un regard même las et ou indifférent.
Le soir tombe.
La traversée de sa voiture sous l'arche du péage ne laissera aucun souvenir à la femme au sourire et au foulard, il le sait mais il a eu son sourire en cadeau de passage.
Il a vu dans ses yeux sur son visage la petite fille qu'elle était sans doute et il s'amuse à rêver quelques instants à ce qu'elle devait être.
Puis ces images et les traits de cette jeune femme rejoignent l'au-delà fourre-tout, mouvant et riche de l'indéterminé, de la foule des destins croisés.
Le soir tombe, il pleut.
Il remet la musique.
Et pour clôre cet éclair aperçu il souhaite qu'elle soit heureuse.
Parce qu'elle est jolie, et son foulard aussi : la beauté attise l'intérêt suscite l'émotion.
Les essuies-glaces.
Il y a de la poussière devant les compteurs, il passe son doigt et l'essuie sur son jean. La jauge, ouais.
Il va falloir trouver un supermarché 24h/24 pour faire le plein.
A Marans il y en a un.
Peut-être qu'elle habite Marans.
Où gare t-elle sa voiture au péage ??

quelle jolie idée de voir dans la femme , la petite fille ... et quel honneur de voir roberto sur ce fil
:zen: ....
 
rezba a dit:
Mon cher Joël, je sais ô combien tu tiens à ce que l'on respecte les indications thématiques. J'y souscrit tout à fait, donc. Voila mon méfait. ;)




Il est là, immobile, un sourire accroché sur ses lèvres figées.
La petite fille, qu'il suivait depuis plusieurs minutes, s'est dérobée à son regard, juste après la traversée du carrefour.
Il est là à se balancer lentement. Bêtement.
Pendu.
Pendu à quoi, d'ailleurs ? Le foulard de sa belle-mêre, celui qu'il utilise lorsqu'il est en chasse.
Qui l'a accroché là ? Les momes ?
Lui, le violeur en série, le pédophile invétéré, qui l'a ainsi suicidé ?
Dans le soir de sa vie de cauchemar, il lui revient en mémoire les voix de cette sale bande de mioches chantant leur bonheur de l'avoir liquidé, lui, le salaud invétéré.
Sa rage est impuissante, le tissu l'a étranglé.
Il bande une dernière fois. Il est déjà dans l'au-delà.
Il n'en reviendra pas.
quel crime ! à l'auteur mystérieux ... quel petit bonheur .. ! rezba a trouvé là une façon paradoxale pour subvertir et exprimer ce joli thème ... :up:
 
me voici avec plusieurs favoris pour des raisons tres differentes ... mmmmm je prends donc encore un peu de temps .. nephou peut remixer son texte et d'autres auteurs s'exprimer à nouveau ...
 
très jolie photo roberto, et tres joli texte :up: :love:
 
joeldu18cher a dit:
me voici avec plusieurs favoris pour des raisons tres differentes ... mmmmm je prends donc encore un peu de temps .. nephou peut remixer son texte et d'autres auteurs s'exprimer à nouveau ...

Alors, si tu le veux bien, je donne une version corrigée. J'avais un contre-sens et une répétition. :zen:
On reprend, donc :





Il est là, impassible, un sourire accroché sur ses lèvres figées.
La petite fille, qu'il suivait depuis plusieurs minutes, s'est dérobée à son regard, juste après la traversée du carrefour.
Il est là à se balancer lentement. Bêtement.
Pendu.
Pendu à quoi, d'ailleurs ? Le foulard de sa belle-mêre, celui qu'il utilise lorsqu'il est en chasse.
Qui l'a accroché là ? Les momes ?
Lui, le violeur en série, le pédophile endurci, qui l'a ainsi suicidé ?
Dans le soir de sa vie de cauchemar, revient à sa mémoire les voix de cette sale bande de mioches chantant leur bonheur de l'avoir liquidé, lui, le salaud invétéré.
Sa rage est impuissante, le tissu l'a étranglé.
Il bande une dernière fois. Il est déjà dans l'au-delà.
Il n'en reviendra pas.
 
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Réactions: guytantakul
rezba a dit:
Il est là, impassible, un sourire accroché sur ses lèvres figées.
La petite fille, qu'il suivait depuis plusieurs minutes, s'est dérobée à son regard, juste après la traversée du carrefour.
Il est là à se balancer lentement. Bêtement.
Pendu.
Pendu à quoi, d'ailleurs ? Le foulard de sa belle-mêre, celui qu'il utilise lorsqu'il est en chasse.
Qui l'a accroché là ? Les momes ?
Lui, le violeur en série, le pédophile endurci, qui l'a ainsi suicidé ?
Dans le soir de sa vie de cauchemar, revient à sa mémoire les voix de cette sale bande de mioches chantant leur bonheur de l'avoir liquidé, lui, le salaud invétéré.
Sa rage est impuissante, le tissu l'a étranglé.
Il bande une dernière fois. Il est déjà dans l'au-delà.
Il n'en reviendra pas.

ça fait froid dans le dos, j'ai dût mal à déglutir ...
 
rezba a dit:
Alors, si tu le veux bien, je donne une version corrigée. J'avais un contre-sens et une répétition. :zen:
On reprend, donc :





Il est là, impassible, un sourire accroché sur ses lèvres figées.
La petite fille, qu'il suivait depuis plusieurs minutes, s'est dérobée à son regard, juste après la traversée du carrefour.
Il est là à se balancer lentement. Bêtement.
Pendu.
Pendu à quoi, d'ailleurs ? Le foulard de sa belle-mêre, celui qu'il utilise lorsqu'il est en chasse.
Qui l'a accroché là ? Les momes ?
Lui, le violeur en série, le pédophile endurci, qui l'a ainsi suicidé ?
Dans le soir de sa vie de cauchemar, revient à sa mémoire les voix de cette sale bande de mioches chantant leur bonheur de l'avoir liquidé, lui, le salaud invétéré.
Sa rage est impuissante, le tissu l'a étranglé.
Il bande une dernière fois. Il est déjà dans l'au-delà.
Il n'en reviendra pas.
:zen: :zen: :zen: :up: mm j'hésite...
 
Pierrou a dit:
Bon, allez, j'ai eu le temps ce soir, voilà ma collaboration... :rose:

Un sourire, un bonheur, donc...


UN SOURIRE, UN BONHEUR

MOTS A EMPLOYER AVEC LES DETERMINANTS DÉFINIS : "le , la , l' " j'y tiens!:
LA PETITE FILLE
LA TRAVERSÉE
L'AU - DELÀ
LE SOIR
LE FOULARD


Ca y est, la voilà... La mer. Une immensité bleue, tirant sur le rouge par endroits, à cause du soleil couchant, brillant comme hérissée de diamants.
Je ferme les yeux... J'écoute...
Le chuchotement de la marée, le caquetage des mouettes loin au dessus.
Le brouhaha des conversations.
Un homme demande à sa femme si elle veut qu'il lui passe son pull.
Il ne fait pas froid pourtant.
Un enfant réclame à boire, sa soeur demande à manger.
Une vieille dame toussote. Une femme glisse à l'oreille de son mari des propos compromettants.
Le ronronnement du moteur du bateau se fait plus insistant. Il va être temps de monter.

Je rouvre les yeux. Le vieux bateau est devant moi. Les autres passagers se pressent dedans. Sa carlingue luit faiblement dans la lumière du crépuscule.
C'est à mon tour de monter. Marie se penche par dessus mon épaule.
Est ce que je suis prêt ? Oui, je crois, enfin j'espère.
Elle empoigne les poignées et pousse mon fauteuil.
Nous nous engageons sur la rampe qui mène sur le bateau.
Le fauteuil but contre le bord de la carlingue. Je serre les dents et ferme les yeux à m'en fendre les paupières.

Nom de dieu, quelle douleur. J'aurai du m'y attendre, le moindre choc me fait l'effet d'un millier de lame chauffées à blanc traversant mon corps, ça dure depuis quelques jours, ou peut être quelques quelques semaines? des mois ? Je ne sais plus. Les séances de chimio me flinguent la mémoire.
J'ai oublié tant de choses dont je voudrais me rappeler.
La fragrance de l'herbe fraîchement coupée. La sensation qui vous envahit quand vous vous précipitez nu contre une vague en été, le frisson qui vous parcoure quand on vous parcoure la colonne vertébrale avec le bout des doigts. Ma colonne vertébrale, je ne la sens plus de toute façon, trop de morphine. Il paraît que ça vaut mieux.
J'ai même oublié le goût des lèvres d'une femme. Je peux voir, imaginer, mais pas retrouver ce goût sur mes lèvres, recréer la sensation d'une bouche s'ouvrant sous la vôtre, la texture d'une joue, d'un sein...

Me voilà sur le pont. Marie m'installe à la proue, devant les bancs remplis d'autres passagers. Tant mieux, je ne veux pas avoir à supporter leurs regards plein de pitié où de dégoût pendant toute la traversée.
Deserre-le. Le foulard, là, il me serre... Je n'arrive plus à parler, il va falloir que je lève la main à mon cou. C'est douloureux. Elle a compris, elle déserre le bout de tissu. Je respire un peu mieux, mais ce qui reste de mes poumons me fait un mal de chien.
Un chien, j'avais un chien... enfin je crois, je ne sais plus.

Le bateau s'ébranle, il commence à bouger. Je ferme les yeux à nouveau. Je me laisse porter par le ressac...
Je veux pas mourir, putain, je veux pas. Comment c'est la mort ? Qu'est ce qu'il y a dans l'Au-Delà ? Si toutefois il existe...
Si il y a un Dieu là-haut, alors j'aurai deux mots à lui dire. Pourquoi moi ?
J'ai pas été un Saint, ni un exemple, mais quand même.

Une petite fille est appuyée contre le garde fou, elle regarde l'eau défiler sous ses pieds, je suppose. J'ai fait ça, quand j'étais gosse aussi...
Et toi, gamine, pour toi, qu'est ce qu'il y a, après ?
Je n'ai pas parlé, mais elle se retourne. Elle me regarde... Non, ne me regarde pas, ne me regarde pas...
Elle continue pourtant. Elle a de grands yeux gris clair, dans lequel on voit se refléter les nuages. Mais je ne vois pas de pitié dans ces yeux là, pas de dégoût, rien du tout.
La petite fille me regarde, ses cheveux ondulent autour de son visage, dans la lumière du soleil couchant...

Elle me sourit.

Oui... tu as raison, ça doit être ça qu'il y a après. La paix, tout simplement...
Je me laisse aller en arrière, ça devrait me faire mal, mais je ne sens rien. Plus rien... Je n'entends plus le bruit du moteur, ni celui des conversations, rien que le bruit de l'eau, et le bruit du vent.
Ca me revient...
Cette odeur, si indéfinissable, forte, ennivrante, mais apaisante...
Cette onde de fraîcheur qui vous frappe le torse, les gouttelettes qui ruissellent sur votre peau...
Une caresse sur le dos, et tout votre corps qui répond par un tremblement incontrôlable, de haut en bas, ou l'inverse. Les poils sur la nuque qui se hérissent...
C'était tiède, sucré, comme le meilleur fruit sur la terre, un souffle de vie s'ouvrant sous votre bouche, vous aspirant tout entier...
Une aréole se durcissant sous une paume, la chair répondant à une délicate pression de la main...
Oui, c'était ça, la vie.

C'est ça mourir?
Génial, je comprends pourquoi on garde la mort pour la fin...
Mourir le soir... Ce soir.

Pierrou
mmm j'hésite...
 
Ben moi je retourne en pays angevin pour la semaine, j'essaierai de me connecter du bahut pour féliciter le vainqueur demain....
Bonne soirée à vous tous ! :love:
 
Pierrou a dit:
Bon, allez, j'ai eu le temps ce soir, voilà ma collaboration... :rose:

Un sourire, un bonheur, donc...


UN SOURIRE, UN BONHEUR

MOTS A EMPLOYER AVEC LES DETERMINANTS DÉFINIS : "le , la , l' " j'y tiens!:
LA PETITE FILLE
LA TRAVERSÉE
L'AU - DELÀ
LE SOIR
LE FOULARD


Ca y est, la voilà... La mer. Une immensité bleue, tirant sur le rouge par endroits, à cause du soleil couchant, brillant comme hérissée de diamants.
Je ferme les yeux... J'écoute...
Le chuchotement de la marée, le caquetage des mouettes loin au dessus.
Le brouhaha des conversations.
Un homme demande à sa femme si elle veut qu'il lui passe son pull.
Il ne fait pas froid pourtant.
Un enfant réclame à boire, sa soeur demande à manger.
Une vieille dame toussote. Une femme glisse à l'oreille de son mari des propos compromettants.
Le ronronnement du moteur du bateau se fait plus insistant. Il va être temps de monter.

Je rouvre les yeux. Le vieux bateau est devant moi. Les autres passagers se pressent dedans. Sa carlingue luit faiblement dans la lumière du crépuscule.
C'est à mon tour de monter. Marie se penche par dessus mon épaule.
Est ce que je suis prêt ? Oui, je crois, enfin j'espère.
Elle empoigne les poignées et pousse mon fauteuil.
Nous nous engageons sur la rampe qui mène sur le bateau.
Le fauteuil but contre le bord de la carlingue. Je serre les dents et ferme les yeux à m'en fendre les paupières.

Nom de dieu, quelle douleur. J'aurai du m'y attendre, le moindre choc me fait l'effet d'un millier de lame chauffées à blanc traversant mon corps, ça dure depuis quelques jours, ou peut être quelques quelques semaines? des mois ? Je ne sais plus. Les séances de chimio me flinguent la mémoire.
J'ai oublié tant de choses dont je voudrais me rappeler.
La fragrance de l'herbe fraîchement coupée. La sensation qui vous envahit quand vous vous précipitez nu contre une vague en été, le frisson qui vous parcoure quand on vous parcoure la colonne vertébrale avec le bout des doigts. Ma colonne vertébrale, je ne la sens plus de toute façon, trop de morphine. Il paraît que ça vaut mieux.
J'ai même oublié le goût des lèvres d'une femme. Je peux voir, imaginer, mais pas retrouver ce goût sur mes lèvres, recréer la sensation d'une bouche s'ouvrant sous la vôtre, la texture d'une joue, d'un sein...

Me voilà sur le pont. Marie m'installe à la proue, devant les bancs remplis d'autres passagers. Tant mieux, je ne veux pas avoir à supporter leurs regards plein de pitié où de dégoût pendant toute la traversée.
Deserre-le. Le foulard, là, il me serre... Je n'arrive plus à parler, il va falloir que je lève la main à mon cou. C'est douloureux. Elle a compris, elle déserre le bout de tissu. Je respire un peu mieux, mais ce qui reste de mes poumons me fait un mal de chien.
Un chien, j'avais un chien... enfin je crois, je ne sais plus.

Le bateau s'ébranle, il commence à bouger. Je ferme les yeux à nouveau. Je me laisse porter par le ressac...
Je veux pas mourir, putain, je veux pas. Comment c'est la mort ? Qu'est ce qu'il y a dans l'Au-Delà ? Si toutefois il existe...
Si il y a un Dieu là-haut, alors j'aurai deux mots à lui dire. Pourquoi moi ?
J'ai pas été un Saint, ni un exemple, mais quand même.

Une petite fille est appuyée contre le garde fou, elle regarde l'eau défiler sous ses pieds, je suppose. J'ai fait ça, quand j'étais gosse aussi...
Et toi, gamine, pour toi, qu'est ce qu'il y a, après ?
Je n'ai pas parlé, mais elle se retourne. Elle me regarde... Non, ne me regarde pas, ne me regarde pas...
Elle continue pourtant. Elle a de grands yeux gris clair, dans lequel on voit se refléter les nuages. Mais je ne vois pas de pitié dans ces yeux là, pas de dégoût, rien du tout.
La petite fille me regarde, ses cheveux ondulent autour de son visage, dans la lumière du soleil couchant...

Elle me sourit.

Oui... tu as raison, ça doit être ça qu'il y a après. La paix, tout simplement...
Je me laisse aller en arrière, ça devrait me faire mal, mais je ne sens rien. Plus rien... Je n'entends plus le bruit du moteur, ni celui des conversations, rien que le bruit de l'eau, et le bruit du vent.
Ca me revient...
Cette odeur, si indéfinissable, forte, ennivrante, mais apaisante...
Cette onde de fraîcheur qui vous frappe le torse, les gouttelettes qui ruissellent sur votre peau...
Une caresse sur le dos, et tout votre corps qui répond par un tremblement incontrôlable, de haut en bas, ou l'inverse. Les poils sur la nuque qui se hérissent...
C'était tiède, sucré, comme le meilleur fruit sur la terre, un souffle de vie s'ouvrant sous votre bouche, vous aspirant tout entier...
Une aréole se durcissant sous une paume, la chair répondant à une délicate pression de la main...
Oui, c'était ça, la vie.

C'est ça mourir?
Génial, je comprends pourquoi on garde la mort pour la fin...
Mourir le soir... Ce soir.

Pierrou
:king: :king: :king: :king: :king: :king: :king: :king: :king: :king: :king: :king:

PIERROU!!!!

:up: :up: :up: :up: :up: :up: :up: :up: :up:


EN ESPERANT QUE NOTRE AMI PUISSE PASSER BIEN VITE NOUS POSTER SON SUJET :zen:
 
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Réactions: Human-Fly
Pierrou a dit:
Ben moi je retourne en pays angevin pour la semaine, j'essaierai de me connecter du bahut pour féliciter le vainqueur demain....
Bonne soirée à vous tous ! :love:
Voici donc une excuse pour t'adresser des félicitations à toi-même. ;)
J'ai hâte de voir ça!... :p


Bravo, en tout cas. :king:
 
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