A
Oui, ou plus simplement ça.odré a dit:et ben dis donc on apprend ou réapprend des choses ... dichotomie
Pierrou a dit:le thème : Le bad trip
- stroboscopes
- régurgitation
- paranoïa
- dichotomie ( suggéré par un ami machiavélique )
- tractopelle
Rassure-nous : Tu parles pour toi là ?Gilbertus a dit:... On dit que l'homme n'utilise que peu les capacités de son cerveau... :siffle:
C'est fait !Pierrou a dit:Arf ! bien cynique comme j'aime :rateau:
Merci Guitantakul ( viens par ici que je t'.... ) :rateau:
:love:
guytantakul a dit:Pas de souci, je suis "open" comme dirait une fille que j'ai connu au réveillon du nouvel an (grosse rigolade)
J'ai édité un chouille pour les répétitions...
Et j'arrive pour que tu m'incocules. Speed-ball pour moi, merci
le minet nephou et le minet guytan compare les oeuvres de leurs chirurgiens esthétiques maintenant ... allez un bon coup de tractopelle et ça n'y paraitra plus .. n'empeche que le 27 ça semble bien loin en effet ami pierrou:oNephou a dit:c'est moi ou tu t'es offert un lifting ; tu as l'air plus lisse
:love: :love: :love: :love: :love: :love: :love: :love: :love: :love: :love: :love:Roberto Vendez a dit:Pour oublier, oublier quoi bordel ? Pour m'oublier, plutôt, oui !... Pour m'oublier, en général je prends la tangente avec mes bottes, en général la nuit, parce que la nuit je ne supporte plus rien, et surtout pas moi-même. Le miroir de l'entrée me fait mal.
La tangente la nuit c'est le périph' les lumières toute la ville autour : la fendre en deux la ville d'un côté les riches de l'autre les pauvres les banlieues, la télé des deux côtés tout le monde chez soi tandis que je fends en deux l'espace vide plein de monde.
Mal au crâne.
J'enquille les bretelles les sorties sans les voir mauvais trip anesthésiant : les pancartes les rails les reflets, tout cela passe si vite.
Mal au crâne l'air froid dans lequel je m'engouffre, l'air froid que je fends m'apaisera, l'air froid, froid froid froid.
Le moteur n'a pas le temps de réchauffer l'air froid même le bruit du onze cent ne me rattrape pas : je coupe le vent en deux, ma vie aussi elle est derrière enterrée très loin au dessous de la ville pleine de gens qui attendent et sourient dans la pénombre, et au dessus très loin au dessus la lune est un D, demi-croissant parfait ça s'appelle la dichotomie m'avait expliqué une pharmacienne avec de longues mains et une bague en ambre, que j'avais rencontré la nuit de la St-Jean à Londres, mais c'était avant.
Avant.
Les phares partout tâches faisceaux ombres, ça file, ce soir j'alluuuuuuuume juste le bruit du vent et des stroboscopes partout, une nuée un ballet quelle merde de devoir fuir, se fuir soi-même cent soixante-cinq et des voitures scotchées, ça doit être l'A86, là, Versailles je crois, la fourche de la bécane s'allège elle oublie son propre poids sa raideur ses déséquilibres elle vole sans fin.
Je voudrais qu'un obstacle surgisse qu'on en finisse ma moto et moi, on est trop cons ouais un obstacle : un tractopelle jaune pile en face dans la lumière des phares de ma vieille GSXR, un putain d'engin de chantier qui s'arrête au milieu de l'autoroute juste pour moi, perpendiculaire avec de la boue sèche dans les crampons des roues, bien jaune.
Mais non.
Station Elf je ne sais même pas où je suis avec cette moyenne d'enfer sans que l'enfer m'accorde cette nuit de m'ouvrir ses portes que ça s'arrête. J'ai fait une pointe à deux cent vingt dans le noir tout autour sauf devant mais devant c'est vide.
Je tourne la clef fais le plein le moteur cliquète de soulagement je vérifie que la béquille est mise et désenjambe mon vieux monstre bleu et blanc, mal aux reins à la tête, dans la boutique le connard qui s'ennuie derrière son comptoir et tremble sans le montrer en attendant le braquage me raconte des trucs qui m'intéressent pas que je n'écoute pas je le vois même pas il me dit je crois que c'est une quatre-vingt douze oui Ducon bingo ah ils sont là les Pépito au chocolat noir.
Je m'assieds dehors sur un banc donnant sur les pompes à essence désertes dans le froid le silence je déteste le monde les gens ils me rappellent simplement à être là que moi aussi je suis, cogito ergo sum de merde : alors je ne les supporte plus, non pas de paranoïa ou alors si chais pas, je m'en fous je veux être seul.
Froid froid froid. De toutes façons j'ai mérité ce froid.
Une femme arrive dans un tout terrain qui n'a jamais vu un chemin de terre elle a l'air fatiguée elle sort en hurlant et comprends en me regardant que je dois avoir un rapport avec l'intérieur de la boutique.
Après elle se tait c'est con mais bon quoi merde.
Je remets mon casque il y a un dragon vert dessus parce qu'avant j'avais une Ninja vert acide, j'ai une petite régurgitation de Pépito, en fait ça me dégoûte tout ça et demain ce sera pire.
Demain ça ira mieux. Sans doute c'est ce qu'il faut se dire hein ?
Demain ça ira mieux.