et avec la tête ? v2

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Ce sujet est fermé.
je vois qu'il est pas trop tard pour participer. Bonne lecture et bonne chance


Le bad trip

- stroboscopes
- régurgitation
- paranoïa
- dichotomie
- tractopelle



Les chips, les chips, manger les chips, j'ai mangé les chips, insomniaque indépendant, j'ai mangé les chips avant d'aller dormir. Insomniaque que je suis! insomniaque je vis! et pour sombrer j'ai divisé selon un procédé inconnu de dichotomie pour trouver le nombre de miettes tombées entre les deux... les deux sirènes sifflant dans ma nuit. Compter, compter les chips! La tractopelle les a ramassées. Malheur! Insomniaque solitaire, les deux stroboscopes, un à l'est et l'autre à l'ouest, annonçaient la régurgitation glutturalle d'une vapeur toxique venant d'un coin étrange du cosmos, cellule perdue et insomniaque. Insomniaque perdu dans la paranoïa d'une sirène dormant sur le rocher des stroboscopes éclairant ciel et mer les nuits sans lune. Insomniaque je vis! je vis sur un fil s'étiolant de Mac8 à MacG de voyage en voyage jusqu'à ce que le Bad trippe encore en mangeant des chips, les chips dans les tiroir! Ouvrir le tiroir est l'effort situé entre deux secondes vermillon pétillant virant au cacca d'oie. La tête dans les nuages s'effondre soudain dans l'espace temps, sombrant sur une pile de dossiers sans lune, parfumés de bave d'escargot, plus douillets que des plumes flottant dans les divagations de l'insomniaque. La sirène sur les rochers chante maintenant. Le tiroir ouvert, les yeux cherchant la lumière de la lune dans les ténèbres des dossiers, spectre invincible de l'insomniaque. La vision survit à la chute mêlant sa voix à celle de la sirène. Un crayon danse dans un coin, un trombone joue un air d'attache feuille et les feuilles vibrent en tournant au bleu. La tête dans un tiroir, l'insomniaque a passé de vitesse hyper-esppace à vitesse bave d'escargot. Soudain, un son llliiing, un autre driiing alluma un croissant de lune. Une troisième sirène, finissant aussi par ing, alluma la pleine lune. Je me réveille en sursaut, sauvée de l'asphyxie. le téléphone sonne encore. Mieux vaut répondre si c'est le chef. J'attrape le récepteur encore mou, les premiers mots sortent de ma gorge: Le bad trip est fini! CHEF! OUI! CHEF!


GyroRouge_PM.jpg
 
je vois qu'il est pas trop tard pour participer. Bonne lecture et bonne chance


Le bad trip

- stroboscopes
- régurgitation
- paranoïa
- dichotomie
- tractopelle



Les chips, les chips, manger les chips, j'ai mangé les chips, insomniaque indépendant, j'ai mangé les chips avant d'aller dormir. Insomniaque que je suis! insomniaque je vis! et pour sombrer j'ai divisé selon un procédé inconnu de dichotomie pour trouver le nombre de miettes tombées entre les deux... les deux sirènes sifflant dans ma nuit. Compter, compter les chips! La tractopelle les a ramassées. Malheur! Insomniaque solitaire, les deux stroboscopes, un à l'est et l'autre à l'ouest, annonçaient la régurgitation glutturalle d'une vapeur toxique venant d'un coin étrange du cosmos, cellule perdue et insomniaque. Insomniaque perdu dans la paranoïa d'une sirène dormant sur le rocher des stroboscopes éclairant ciel et mer les nuits sans lune. Insomniaque je vis! je vis sur un fil s'étiolant de Mac8 à MacG de voyage en voyage jusqu'à ce que le Bad trippe encore en mangeant des chips, les chips dans les tiroir! Ouvrir le tiroir est l'effort situé entre deux secondes vermillon pétillant virant au cacca d'oie. La tête dans les nuages s'effondre soudain dans l'espace temps, sombrant sur une pile de dossiers sans lune, parfumés de bave d'escargot, plus douillets que des plumes flottant dans les divagations de l'insomniaque. La sirène sur les rochers chante maintenant. Le tiroir ouvert, les yeux cherchant la lumière de la lune dans les ténèbres des dossiers, spectre invincible de l'insomniaque. La vision survit à la chute mêlant sa voix à celle de la sirène. Un crayon danse dans un coin, un trombone joue un air d'attache feuille et les feuilles vibrent en tournant au bleu. La tête dans un tiroir, l'insomniaque a passé de vitesse hyper-esppace à vitesse bave d'escargot. Soudain, un son llliiing, un autre driiing alluma un croissant de lune. Une troisième sirène, finissant aussi par ing, alluma la pleine lune. Je me réveille en sursaut, sauvée de l'asphyxie. le téléphone sonne encore. Mieux vaut répondre si c'est le chef. J'attrape le récepteur encore mou, les premiers mots sortent de ma gorge: Le bad trip est fini! CHEF! OUI! CHEF!


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Réactions: lumai
Joli texte ! :up: :love:

Mais une fois suffit !
:rateau:
 
Le bad trip

- stroboscopes
- régurgitation
- paranoïa
- dichotomie
- tractopelle


Il fait nuit sur le Maori, large fleuve de l'amazonie. Un tractopelle fraîchement débarqué sur la rive entame son dur labeur. Il creuse le lit d'un affluent du fleuve et l'eau autrefois noire* se transforme en boue. Une boue qui colle au pieds des orpailleurs clandestins qui travaillent depuis trois jours en continue et se relaient pour aller dormir quelques heures. Il faut faire vite avant d'être repéré, amasser le plus d'or possible avant de déguerpir. Phelipe est mécanicien, mais comme les machines fonctionnent il chevauche l'engin sous des spots qui clignotent comme des stroboscopes.

Maintenant il regrette d'avoir quitté le Brésil, son pays natal, mais il ne peut plus revenir. Les ouvriers sont bien gardés et leurs passeports dans le coffre-fort** du boss. Il pense à sa famille restée au Brésil et continue malgré la fatigue.

C'est la pause de minuit. On arrête le moteur qui pompe l'eau et déverse son contenu sur une table de triage. A ce moment là, on déverse le mercure liquide qui s'agglutine à l'or et permet de le repérer. 1kg3 d'or pour 1kg d'or en moyenne et trois jours qu'ils ne sont pas payés. Phelipe ne sait pas au fond combien d'or ils ont trouvés car des hommes armés s'empressent de rapatrier la moindre pépite d'or trouvée. Le butin attire les convoitises et il n'est pas rare qu'une mine comme celle ci soit braquée par des pilleurs en bande organisée ne laissant aucun témoin vivant.

Un ouvrier agonise non loin de l'air de pique-nique, c'est la crise de paludisme : forte fièvre, régurgitation ... Phelipe essaie de ne pas y penser, tous sont contaminés. Depuis les années 90, lorsque l'or a été redécouvert en Guyane Française, le paludisme est de retour dans cette partie de l'amazonie.

Le quart d'heure est passé. Les gardes font signes du bout de leur mitraillette, il faut y retourner. Phelipe observe les tables de lavage et se remémore ses cours de Mathématiques. C'est la méthode de la dichotomie : on coupe en deux puis en deux puis en deux ... jusqu'à trouver l'or tant recherché.

Les yeux injectés de sang d'un garde croisent ceux de Phelipe. Il y voit la haine la paranoïa ... Le boss les tient avec le crack***. Tous les gardes et les ouvriers sont drogués, c'est la seule façon de les canaliser pour qu'ils supportent les conditions de travail. Phelipe retourne à son tractopelle, il sait qu'il doit être prudent car ILS savent qu'il ne se drogue pas. Il est à part.

La nuit s'égrenne et Phelipe se souvient... Quand il est venu en Guyane Française terre des droits de l'homme, il pensait trouver l'Eldorado. Mainteant il est coincé, il n'a même plus de larmes pour se consoler.



*eau noire = signe d'eau potable car elle reflète le fond.
** c'est un chantage, certains ne retrouvent jamais leurs passeports et deviennent en plus d'être clandestins des "sans papiers" à la merci des boss.
***comme Jean Bena, cette histoire est inspirée de la façon dont il traite ses ouvriers, en moins sanglants car il n'hésite pas à torturer pour un oui ou pour un non.

Une mine au loin, été 2004.
mine.jpg


Un mine d'or sur le fleuve avec table de lavage et camp où l'on voit du linge sécher.
barge1.jpg


Un autre "barge" de plus près, n'importe quel touriste de base peut les photographier, ils ne font même plus attention. On voit nettement le tuyau qui recrache l'eau. Les plongeurs se relaient tous les quart d'heure. Deux plongeurs se partagent une seule combinaison, l'un le haut l'autre le bas. Ils vivent 24h/24h sur ce genre d'embarcation.
barge2.jpg
 
coooôôôôôôôôt!
merki pour le texte et les jolies photos ( j'peux po te bouler, mais le coeur y est ) :D
 
merci, je l'ai malheureusement pondu dans la douleur
c'était un gros oeuf :zen:

il suffit d'ailleurs d'un seul oeuf d'autruche pour faire une omelette pour 10 personnes
pas besoin d'en casser beaucoup mais besoin d'un marteau :D
 
nan mais ça va, t'en fais pas mon roberto...
l'enterrement est mercredi... je vais pouvoir poster le résultat demain.
 
Pierrou a dit:
ben, dimanche après midi dans deux semaines quoi, ça nous fait le ....

27 novembre 2005 dans l'après midi :D
Si la session prend fin demain 12h, je crois que ce sera trop court pour moi. :rateau:
Si par contre il est possible de participer jusqu'à la nuit de dimanche à lundi 0h, je participerai peut-être. ;)

Mais c'est Pierrou qui décide. :zen:
 
bon, OK, je vous donne jusqu'à mercredi :love:



( tain je suis trop bon, je vous dis )
 
tu me lècheras les pieds mercredi :rateau:
 
Pierrou a dit:
tu me lècheras les pieds mercredi :rateau:
oula le bad trip des pieds qui puent ...


Léchant les pieds de son maitre , l'esclave hésitait entre la régurgitation et le désir de lui vomir à la figure tout ce qu'il savait de la vie de ce puissant aux pieds puants ..
Ses chaussures recourbées façon tractopelle rappelaient que ce prince n'avait hérité le pouvoir que par un tour de passe passe héréditaire ... il ne devait rien à son intelligence dont la vacuité était célèbre jusque dans les plus bas fonds de l'antiquité moderne ...

Ce monstre hideux et huileux qui s'énivrait à tuer et à détruire ce qui reste d'espoir en la vie ... qui voyant la vie à travers les stroboscopes de sa paranoia ,défigurait dans les autres tout ce qui lui manquait et ce qu'il haissait en lui : sa laideur , son impuissance à aimer, à jouir , à partager , à aimer ...

Seul, certains soirs au creux de sa vie de luxe et de démence, il revoyait le visage de sa mère se réflétant à la lueur de la lune dans le rouge de son verre plein d'une lie d'oublis
seul, en ces nuits , il sentait la dichotomie de son existence.. comment tant de douceur et de beauté avait pu enfanter d'une telle figure impure ...?
voilà ce qu'il ne pouvait supporter, endurer et la verre se brisait alors au milieu des pampres et de l'or ..entrainant en ses éclats la décision d'entasser de nouveaux milliers de morts ...

L'esclave en ce soir là .. ne pouvait plus supporter de sentir cette duplicité des allures riches et nobles et de cette vilenie souffrante... il sortit la lame qui déchira le voile du temps incarné par ce roi ... nulle tache sur le métal illuminé par les ultimes flammes de l'incendie qui , en ces heures , détruisit tout l'empire .... la folie du maitre avait tout détruit ...

La sagesse de l'esclave avait délivré le monde de cette sombre statue à l'ame aussi torturée que l'est notre univers abandonné ...

combien de monstres naissent ainsi ou sont admirés chaque jour ...?
 
crétin :rateau:
 
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