Et avec la tête [V.3]

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(musique)

Un jeudi par semaine,
C'est Joël contre le fil et on attend Joël,
Un jeudi par semaine,
mais mon Dieu qu'est-ce qu'il traîne...
 
tiens des accros du fil se plaignent enfin! bon oki je vous ponds ça pour ce soir jeudi .... 31 juillet :zen::rateau::D:cool::cool::cool:
 
thème : " je me vengeai par un soir de pluie noyé de trottoirs gris"

mots : trahir , solitaire, dentelle , naguère , demain

date : 18 aout 22H

:zen::love:
 
Thème : " Je me vengeai par un soir de pluie noyé de trottoirs gris"

Mots : trahir , solitaire, dentelle , naguère , demain.


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Le sang coule encore sur mes mains et je sens monter en moi un sentiment qui m'était naguère encore totalement inconnu. Ce sang, tout ce sang... Il est là, encore allongé sur le pavé où ruissèle l'eau de pluie, sous cet orage encore grondant et laissant apparaitre des éclairs foudroyants. Si seulement... Si seulement j'avais pu éviter de drame et ne pas avoir à réagir avec telle violence. La vengeance est à son comble et se sentiment mélange ma haine avec ma culpabilité. Comment cela est-il seulement possible et imaginable ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je suis perdue dans le néant indéfinissable qui entoure mon âme et mon esprit depuis si longtemps. Ne l'avais-je pourtant pas prévenu ? Ne lui ai-je pas répéter de ne point recommencer ? Mais il n'a pu s'empêcher de me trahir, encore, et ne me laissant donc pas le choix. Je devais le faire, et je ne l'ai pas fait dans la dentelle.
Je regarde son visage inerte pour une dernière fois avant de m'échapper, me rendant compte de l'abomination commise involontairement de ma propre personne rongée par l'angoisse d'un retour à une vie solitaire. Je me met à courir, ma haine s'efface, des larmes commencent à couler sur mes joues, créant un contraste de chaleur avec les gouttes glacées de la pluie battante, m'inondant d'une tristesse abondante. Il faut que je parte, le plus loin d'ici, de peur que l'on me retrouve. Je viens d'arriver dans la rue où se trouve la voiture. J'entre, met le contact puis démarre sans trop d'affolement pour éviter de me faire remarquer. Demain et un autre jour, mais aujourd'hui restera à jamais gravé dans mon esprit.

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Bon c'est un premier jet, et c'est ma première fois :rose:
J'espère que c'était pas trop nul ^^
 
Thème : " Je me vengeai par un soir de pluie noyé de trottoirs gris"

Mots : trahir , solitaire, dentelle , naguère , demain.

date : 18 aout 22H

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Cette pluie m'indispose, et le tonnerre gronde comme ma colère. Pluie ou pas, dès demain, je reprends la route, et comme toujours solitaire, j'affronterai ses virages, vite, toujours plus vite. Je finirai bien par le rattraper ce Maudit qui naguère coupa mon élan et déchira ma bannière de dentelle. Il est devant moi, mais plus pour longtemps. Je me rapproche, encore, encore, il n'est maintenant plus possible que mon Moteur puisse me trahir.
 
thème : " je me vengeai par un soir de pluie noyé de trottoirs gris"

mots : trahir , solitaire, dentelle , naguère , demain
(décolleté féminin)

date : 18 aout 22H

:zen::love:


DÉBUTS EN FANFARE!!:zen::up:

PETIT ADDENDA AU SUJET ... : QUE LA DENTELLE AMÈNE UN DÉCOLLETÉ FÉMININ SERA VIVEMENT APPRÉCIÉ:rose::love::love:
 
La pluie s'écrase contre les vitres et noie le monde comme si l'immeuble s'enfonçait lentement dans des flots déchaînés. Quelque part, un volet claque. Le vent hurle dans les conduits des cheminées. Dehors, je sais la rue vide et les hommes endormis, claquemurés chez eux, craignant la soudaine fureur des cieux, leur courage remis à demain, pour les rodomontades du petit matin.

Moi, je ne dors pas.
Je ne dors plus.
Et je me dresse au bord de leur couche qui est aussi la mort et la pourriture de tout ce qu'il y a jamais eu de bon en moi.

Je ne faillirais pas.

Son sein rond, à peine voilé par la dentelle légère se soulève et s'abat au rythme lent de sa respiration comme naguère lorsque je m'éveillait soudain d'un de mes rêves d'ombre et y posais ma main.
Elle entrouvrait alors ses lèvres de pèche mure, ouvrait ses yeux d'or - elle me souriait et son sourire effaçait mes doutes, mes terreurs.
Quand elle était mon monde, mes jours et mes nuits.
Quand elle était ma vie.
Bien avant lui.

Je les regarde, je ne fais aucun bruit.
La haine hurle en moi plus fort que les légions de l'Enfer, et je ne fais aucun bruit.

Je ne faillis pas.
Et son sein rond frémit alors que j'y pose ma lame poussée par les plus noires de mes ombres. Sa poitrine s'enfonce et le sang jaillit alors que s'entrouvrent encore une fois ses lèvres de pèches et que s'ouvrent encore ses yeux d'or sur la certitude soudaine et inéluctable de sa mort.
Elle ne sourira plus ?
Qu'importe ! Je n'ai plus de doutes et je suis désormais la terreur !
Et son image sera à jamais la douleur de mes jours et mes nuits.


C'est fait, sans bruit.
Il ne me reste plus qu'à trouver la force de l'épargner lui...

La force de partir.
Solitaire.
Une part du marais de mon âme maintenant léguée derrière.

Il ne fallait pas me trahir, mon frère.
Elle était pour moi. Il ne fallait pas.
Et moi qui suit mort désormais, en la tuant, je te tue, toi.
 
thème :
je me vengeai par un soir de pluie noyé de trottoirs gris

mots : trahir _ solitaire _ dentelle _ naguère _ demain



*******
la brume avait envahi les rues de la ville.
des formes lointaines semblaient émerger de l'horizon, comme si des montagnes avaient surgi pendant la nuit.
la pluie avait investi tous les espaces.
elle crépitait par endroits ou finissait large et boueuse à l'approche d'un fleuve.

plan serré, en plongée, sur un cimetière qui longe un bord de mer, depuis un pont.
des mouvements incertains et flous se poursuivent entre les tombes.
des nuages de poussière traversent le cadre en suivant des diagonales complexes.
la caméra quitte le pont dans un lent mouvement circulaire, laissant apercevoir l'agitation de l'eau.
un travelling arrière découvre la ville dans la rumeur du soir.
la caméra traverse des rideaux d'ombres.


le noir qui l'entourait était froid et impénétrable.
il se trouvait encore à la périphérie de la ville, près d'un pont.
il regardait ces nappes de pluie qui balayaient les montagnes, au loin.

plan fixe de l'homme, vu de dos, qui traverse une rue.
des scories de calcites, des poussières de cendres s'agitent en tout sens.
une pluie verticale et indolente transfigure la scène.
les projecteurs apparaissent comme des monstres noirs reliés par des fils invisibles.


ce n'était pas un endroit sûr.
on pouvait le voir depuis l'autre trottoir.
il regardait lentement tout l'espace autour, essayant de capter un mouvement, une couleur, une agitation, un frémissement...

la caméra parcourt des espaces indéchiffrables.
sur le moniteur de contrôle, les images défilent rapides et menaçantes pour finir, en plan large, sur une ruelle sombre.


il se réveilla au bruit du tonnerre et se redressa dans la lumière indécise.
la lumière était tout autour frissonnante et comme sans origine.
une voiture passa, lente et rapide à la fois.
il écouta, jusqu'à l'épuisement, le frottement des roues sur l’asphalte mouillé.

plan d'ensemble de la ville, en plongée.
la ville semble flotter dans une obscurité sans nom.
le gris envahit ces espaces lointains et indéfinissables, passant du clair au foncé.


il revoyait la scène: la colline à travers les branches, l'immense nom en lettres rouillées, la lente descente entre les ravines défoncées, les coulées verticales de boues exténuées, les relents de soufre et d'oxyde qui imprégnaient la terre.

plan serré de l'intérieur d'une cabane.
la caméra est mobile.
des éclairs déchirent la nuit.
au loin et tout autour, des corpuscules en suspension dérivent lentement.


dans le noir, des formes instables et rapides apparaissaient et disparaissaient, violemment.
par moments, des taches moins sombres semblaient surgir des murs comme des nuages flottants.
il regardait dans ce noir des formes le réclamer et qu'il ne pouvait pas voir.
il avança, en tendant les bras.
quelque chose de dur et de mouillé vint à sa rencontre, mais c'était peut-être l'inverse.
dans la confusion, quelque chose, en lui, s'échappa comme une espèce de cri.

le corps suspendu se détacha de l’épaisseur empuantie des ténèbres.
une forme noire sur un fond noir.
concrétion instable qui se balançait lentement.

travelling arrière avec un léger mouvement de bascule sur la gauche qui ouvre le champ et rattrapage de point sur le corps.

mais, ce corps n'était plus un corps. c'était un corps sans visage.
un visage informe et lisse où la chair avait été mise à nu par détachement progressif à l'aide d'une lanière en cuir.
les murs avaient cet aspect d'une grotte.
les murs étaient inondés de sang.
il se rappelait avoir vu des formes de happenings sacrificiels à base de sang animal.
des murs entiers aspergés de sang. des gens qui applaudissaient.

il semblait crier, mais il n'entendait plus rien.
quand il heurta la porte, du sang gicla de son arcade sourcilière.
dehors, la pluie et la boue et son corps qui roulait dans la boue et se relevait et l'odeur de sang et la terre qui collait à sa peau et son corps en mouvement dans les ravines défoncées qui dévalaient la colline et cette impression de ne plus rien entendre, d'être devenu sourd.


*******
plan d'ensemble d'un carrefour à l'ombre d'immeubles et de bâtiments abandonnés.
la pluie noire circule entre les déchets d'un terrain vague.
l'air est chargé de formes en décomposition.


il cherchait inlassablement dans chaque interstice, chaque perspective et chaque trouée d'air, une lumière quelconque, des mouvements incertains, fugaces ou rapides, des embryons de forme et à force de regarder, il finissait par voir des ombres organiques en mouvement le poursuivre comme des ectoplasmes en expansion ou des images qui s'agitaient, suspendues et diaphanes, pareilles à des spectres échappés d'un passé lointain.

travelling horizontal en légère contre-plongée.
la caméra devient mobile et laisse entr'apercevoir la silhouette d'un homme qui marche contre le vent.
plan fixe de l'homme qui traverse le cadre, suivant une diagonale ascendante.
dans la grisaille humide, sa masse compacte et indécise se fond dans l'opacité de l'air.
l'homme sort du cadre.
des particules striées de noir en brouillent l'image.


quand, il vit l'homme, il revoyait le corps suspendu dans la cabane et ce sourire rencontré sur une plage, à l'ombre d'un rocher, tandis que la mer remontait.

il suivit l'homme, l'index passé dans le trou du Spyderco.
arrivé à sa hauteur, il le bloqua, lui tira la tête en arrière et ouvrit la lame avec l'index passé dans le trou et trancha net la carotide.
il garda le couteau longtemps dans la plaie, tandis qu'il parlait avec lenteur et calme à l'homme qui demeurait immobile.
dans un geste lent et précis, il retira doucement la lame qui glissa sur les chairs.
un geyser de sang inonda la vitrine défoncée d'une ancienne boucherie.


*******
une dentelle de pluie tombait sur la ville.
le terrain vague se dressait solitaire dans la vaste nuit.
il pensait que cet espace vide pouvait, à tout instant, le trahir.
naguère, il partait à la pêche dans une ancienne carrière à ciel ouvert, à l'ombre d'une usine de recyclage de déchets.
il aimait entendre la pluie tombée dans les vasques d'eau profondes creusées par le temps.

quand il traversa la vaste étendue qui le séparait de la ville, il pensait déjà à demain.



LHO. 070808.



.
 
Salutations à tous ceux qui font vivre ce fil.

Serait-il possible de faire partie de la liste des invités à participer s'il vous plaît?
(en fait, à chaque fois que je viens sur ce fil, c'est toujours dans les deux dernières semaines avant l'échéance (sauf une fois que je n'ai pas oubliée, même si... ;) Lho), ce qui n'est pas assez compte tenu de mon niveau, et des obligations quotidiennes).

Voilà (et puis en passant, ça fait une stat de plus pour ce beau fil. :p).
 
Il pleut
Un petit rideau de pluie
Je regarde le trottoir
Les sirènes
Je ne vois plus rien
C’est ce qu’ils ont dit
Solitaire, au milieu de la rue
Après
Et moi, je ne voyais
Que ce petit ruisseau
Rouge
Qui faisait sa route
Traçant
Tissant
Les fils
D’une histoire
Naguère

Tu sais, je me rappelle
Ce que tu disais
Que ce vieux monde ne serait plus
Que demain sera un autre jour
Que nous irions tisser les nouveaux chemins de l’histoire
Que l’histoire serait belle
Après

Après ?

Tu as eu peur
Ton corps n’était fait que de dentelle
Aux jours trop transparents
Qui laissaient passer ta sueur

Je ne vois plus rien
Ou peut-être
La carte du Trahir
Une autre carte du Tendre

Je suis tout seul
Bien sûr, je t’avais dit
« I swear, I don’t have a gun »

Et puis non
 
La pluie s'écrase contre les vitres et noie le monde comme si l'immeuble s'enfonçait lentement dans des flots déchaînés. Quelque part, un volet claque. Le vent hurle dans les conduits des cheminées. Dehors, je sais la rue vide et les hommes endormis, claquemurés chez eux, craignant la soudaine fureur des cieux, leur courage remis à demain, pour les rodomontades du petit matin.

Moi, je ne dors pas.
Je ne dors plus.
Et je me dresse au bord de leur couche qui est aussi la mort et la pourriture de tout ce qu'il y a jamais eu de bon en moi.

Je ne faillirais pas.

Son sein rond, à peine voilé par la dentelle légère se soulève et s'abat au rythme lent de sa respiration comme naguère lorsque je m'éveillait soudain d'un de mes rêves d'ombre et y posais ma main.
Elle entrouvrait alors ses lèvres de pèche mure, ouvrait ses yeux d'or - elle me souriait et son sourire effaçait mes doutes, mes terreurs.
Quand elle était mon monde, mes jours et mes nuits.
Quand elle était ma vie.
Bien avant lui.

Je les regarde, je ne fais aucun bruit.
La haine hurle en moi plus fort que les légions de l'Enfer, et je ne fais aucun bruit.

Je ne faillis pas.
Et son sein rond frémit alors que j'y pose ma lame poussée par les plus noires de mes ombres. Sa poitrine s'enfonce et le sang jaillit alors que s'entrouvrent encore une fois ses lèvres de pèches et que s'ouvrent encore ses yeux d'or sur la certitude soudaine et inéluctable de sa mort.
Elle ne sourira plus ?
Qu'importe ! Je n'ai plus de doutes et je suis désormais la terreur !
Et son image sera à jamais la douleur de mes jours et mes nuits.


C'est fait, sans bruit.
Il ne me reste plus qu'à trouver la force de l'épargner lui...

La force de partir.
Solitaire.
Une part du marais de mon âme maintenant léguée derrière.

Il ne fallait pas me trahir, mon frère.
Elle était pour moi. Il ne fallait pas.
Et moi qui suit mort désormais, en la tuant, je te tue, toi.

le fil s'est endormi , assoupi ..
l'avais je trahi ..? je n'osais y revenir .. mon esprit était parti ... s'enivrer de trop d'activités ... aujourd'hui , il retrouve sa tristesse , sa mélancolie ... sa solitude à la soif d'amour inassouvie ...
je me sens parfois si faible ...
à toi la victoire en tes jolis mots sans remords ponk head...


réveille ces princes charmants envolés qui ont laissé ces belles écritures s'endormir
 
Merci Joel.

Mais voilà une épine dans mon pied - parce que j'aime bien ce fil mais que je l'avais un peu oublié et que je vais devoir (un temps) le laisser.

PonkHead, c'est fini.
(et ce n'était même pas le pseudo de mes premiers amours)

Je ne pourrais donc pas suivre.

Mais je vous propose une variante :

Thème : "L'adieu aux armes"
Mots:
* sabre
* plaine
* vent
* lointain
* pourpre
Limite : le 31 octobre à minuit.

Et que le vainqueur soit choisi parmi les participants par les participants eux-mêmes.


Amusez-vous bien.
 
Merci Joel.

Mais voilà une épine dans mon pied - parce que j'aime bien ce fil mais que je l'avais un peu oublié et que je vais devoir (un temps) le laisser.

PonkHead, c'est fini.
(et ce n'était même pas le pseudo de mes premiers amours)

Je ne pourrais donc pas suivre.

Mais je vous propose une variante :

Thème : "L'adieu aux armes"
Mots:
* sabre
* plaine
* vent
* lointain
* pourpre
Limite : le 31 octobre à minuit.

Et que le vainqueur soit choisi parmi les participants par les participants eux-mêmes.


Amusez-vous bien.
joli sujet ....

mais tu es sur du coup de la democratie participative ..???? :eek::p;)
 
Eltern respire difficilement.
Une main au sol, un genou en terre, la tête baissée, il respire difficilement.

Hier, lointain.
Le travail du corps avec son père, le bâton, le couteau.
Son vieux maître. L'épée, le sabre.
Les heures.
La sueur.
Et ses premiers combats.
Ses premières victimes.

Eltern voit le sang goûter sur le sol.
Il sent le métal enfoncé dans sa chair et voit le sang former une mare sur le sol.

Hier, plus proche.
La vie sur les routes.
L'or, l'acier, le sang - la trinité du guerrier.
Sans Dieu, sans maître, sans pitié.
Et les débuts de la légende.

Eltern entend les cris.
Le sang à ses tempes remplace la peur et les vivas de jadis mais le monde est à nouveau de fureur et de cris.

Hier, encore,
Comme l'aube d'aujourd'hui,
L'empereur et la légion pourpre,
Les nuques courbées devant lui,
Son nom comme le vent de la peste sur la plaine...

Eltern sourit,
Au monde tremblant dans sa main il a préféré celui flambant dans ses yeux lorsqu'elle lui sourit.

Et le voilà aujourd'hui.
Le soleil chaud de l'été.
L'odeur des blés.
Et la flèches plantée dans ses reins,
La fin de la légende par un reitre de rien.

Demain?
Demain, le monde ne sera plus sien.
Adieux aux armes - les armes se choisiront un nouveau chien.
 
Sabre au fourreau, et l’âme allant sans espérance,
L’homme aux yeux clairs se trouvait seul, face au vent
Qui emportait, avec son calme déchirant,
Les sages oiseaux noirs à l’éternelle errance

Depuis les monts vides où fleurit la pâle astrance
Il avait perdu et ses rêves et son allant
Guerrier, qui par les plaines l’avait mené, chantant
Sans fin de cent lointains combats l’attirance

L’ombre diaprée recouvrait un soir nouveau ;
Le destin sombre, dévidé son écheveau
De pourpres et de larmes à la saveur étrange,

Rendait à l’âme ses plus grandes libertés
Et l’âpre soif du sauvage renouveau
Enivre le soldat mort d’une ineffable paix.

PS : Ponk, concours prend un s à la fin...
 
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