et avec la tête ? v2

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Ce sujet est fermé.
Bah alors ?
Z'etes tous en vacances ?

Bon, un p'tit post histoire de remettre le sujet en tête du bar et de le rappeller à votre bon souvenir.
 
PonkHead a dit:
Bah alors ?
Z'etes tous en vacances ?

Bon, un p'tit post histoire de remettre le sujet en tête du bar et de le rappeller à votre bon souvenir.


:siffle:.. j'y travaille...

:heu: c'est pour quand déjà...? :D :D
 
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L'automne traîne en longueur. Dans la piaule format mouchoir de poche d'un de ces hôtels de pré-ville, empilage de chambres et de corps.
Travaillé par les souvenirs, coincé, il broie du noir le soir devant un bourbon ambré. Il rumine.
Immense, massif, des yeux de fouines, des doigts boudinés, chevalière à l'auriculaire, un monstrueux sourire de crétin satisfait qui brille comme un prisme priapique, ceinture en faux croco, pompes en faux croco. Il paraît que ça fascine les femelles. Béotien en quelque sorte.
Il est devenu comme ça depuis qu'il a plané jusqu'au Mozambique après avoir bouffé un gâteau frelaté.
Dehors se fait entendre le croassement des grenouilles qui sortent des roubines couvertes de vapeur.
Plus chaud dedans que dehors.
Mur noir de synapses.
Il a dans son porte-feuille éculé par des années de poche arrière, des vielles photos d'Elle qui pose souriante, dans des vêtements démodés.
Elle est petite, brune, avec des yeux qui plissent où l'on ne voit jamais éclater de tempêtes, belle à priver l'air de ses particules d'oxygène.Quelque chose d'indompté, d'animal.
Menace d'un corps.
Un manque de style, mais une preuve évidente de caractère, une force psychologique.
Ces portraits d'Elle l'envoûtent façon vaudou, l'effraient.
Convulsions de défense.
Ses amants n'auraient jamais ressemblés à des psychopathes de films noirs.
Un fusible pète dans sa tête et part en fumée.
Des voix lui reviennent saccadées.
Des bruits de boucle de ceinture qui claque, une fermeture qui coulisse...
Soirée alibi... Incapable de réfréner ses pulsions.
Dans la lumière crue du flash, la vérité explose en tâche.
Rediffusions instantanées.
Flash back,
Une petite chambre de jeune fille. Un canapé-lit ouvert, une lampe renversée, sur le parquet une chaussette blanche. Sous une chaise, une paire de jean's, une culotte, une chaussure de tennis.
Sur le tapis une tâche de sang. en bordure, trois douilles.
Elle est tombée là, à moitié nue. Il lui reste son pull. Des marques de brûlure à jamais éteintes.
Black-out. Morsures de l'horreur et de détresse
Blessures par balles. Sa poitrine. Son ventre. Sa tête. Hémorragie majeure.
Elle n'est plus là. Cela s'est passé en plein jour, au c½ur de l'été, sous le ventilateur.
Enquête. Témoins. Autopsie. Des mois de travail pour rien.
Cet épisode est archivé sous forme d'arrêt permanent sur images.
La traînée de chagrin que l'abominable laissait derrière Elle, a fait de sa vie un chemin d'amertume.
Il avait 20 ans. Elle avait les yeux noisette comme lui. Ils avaient 20 ans.
Premier béguin, Amour intouchable.
Flash back,
Murmures à deux temps. sa bouche se balade et lui arrache des gémissements, fusion, chuchotements...
"et quand j'aurai peur ou que je mourrai d'ennui, je décrocherai mon téléphone et on tâchera de se retrouver pour boire un café et parler de ce que tu n'as jamais su me proposer..."

Pourquoi cette soirée Alibi...? Il a encore le goût de la poussière dans la bouche.


:zen:



 
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Réactions: lumai et joeldu18cher
L'enfer est pavé de bonnes intentions...st Bernard.

Et je dirais "Je choisirai le paradis pour le climat, et l'enfer pour la compagnie."

Merci Macelene :zen:
 
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L'automne traîne en longueur. Dans la piaule format mouchoir de poche d'un de ces hôtels de pré-ville, empilage de chambres et de corps.
Travaillé par les souvenirs, coincé, il broie du noir le soir devant un bourbon ambré. Il rumine.
Immense, massif, des yeux de fouines, des doigts boudinés, chevalière à l'auriculaire, un monstrueux sourire de crétin satisfait qui brille comme un prisme priapique, ceinture en faux croco, pompes en faux croco. Il paraît que ça fascine les femelles. Béotien en quelque sorte.
Il est devenu comme ça depuis qu'il a plané jusqu'au Mozambique après avoir bouffé un gâteau frelaté.
Dehors se fait entendre le croassement des grenouilles qui sortent des roubines couvertes de vapeur.
Plus chaud dedans que dehors.
Mur noir de synapses.
Il a dans son porte-feuille éculé par des années de poche arrière, des vielles photos d'Elle qui pose souriante, dans des vêtements démodés.
Elle est petite, brune, avec des yeux qui plissent où l'on ne voit jamais éclater de tempêtes, belle à priver l'air de ses particules d'oxygène.Quelque chose d'indompté, d'animal.
Menace d'un corps.
Un manque de style, mais une preuve évidente de caractère, une force psychologique.
Ces portraits d'Elle l'envoûtent façon vaudou, l'effraient.
Convulsions de défense.
Ses amants n'auraient jamais ressemblés à des psychopathes de films noirs.
Un fusible pète dans sa tête et part en fumée.
Des voix lui reviennent saccadées.
Des bruits de boucle de ceinture qui claque, une fermeture qui coulisse...
Soirée alibi... Incapable de réfréner ses pulsions.
Dans la lumière crue du flash, la vérité explose en tâche.
Rediffusions instantanées.
Flash back,
Une petite chambre de jeune fille. Un canapé-lit ouvert, une lampe renversée, sur le parquet une chaussette blanche. Sous une chaise, une paire de jean's, une culotte, une chaussure de tennis.
Sur le tapis une tâche de sang. en bordure, trois douilles.
Elle est tombée là, à moitié nue. Il lui reste son pull. Des marques de brûlure à jamais éteintes.
Black-out. Morsures de l'horreur et de détresse
Blessures par balles. Sa poitrine. Son ventre. Sa tête. Hémorragie majeure.
Elle n'est plus là. Cela s'est passé en plein jour, au c½ur de l'été, sous le ventilateur.
Enquête. Témoins. Autopsie. Des mois de travail pour rien.
Cet épisode est archivé sous forme d'arrêt permanent sur images.
La traînée de chagrin que l'abominable laissait derrière Elle, a fait de sa vie un chemin d'amertume.
Il avait 20 ans. Elle avait les yeux noisette comme lui. Ils avaient 20 ans.
Premier béguin, Amour intouchable.
Flash back,
Murmures à deux temps. sa bouche se balade et lui arrache des gémissements, fusion, chuchotements...
"et quand j'aurai peur ou que je mourrai d'ennui, je décrocherai mon téléphone et on tâchera de se retrouver pour boire un café et parler de ce que tu n'as jamais su me proposer..."

Maintenant c'est fini. Il a 40 ans. Aucun drame aussi horrible ne se termine jamais.
Les souvenirs sont brutaux et suspects, bien qu'elle soit partie pour toujours.

Pourquoi cette soirée Alibi...? Il a encore le goût de la poussière dans la bouche.


:zen:




ps: relecture ce matin... j'avais oublié deux lignes à la fin...


 
guytantakul a dit:
Tain ! Ca tue sa race, comme on dit à l'arrêt de bus !
Bravo Hélène, difficile de suivre après ça :) :up: :love:
Dis pas ça, j'en veux plein des textes moi !!!!

... Cela dit, ouais, ça va être rude. Je suis super sensible au style et là, je trouve quand même que ça arrache sa mère (moi, je prend le RER)
Mais c'est le challenge qui fait l'interêt du truc.

Allez, à vos claviers !
 
macelene a dit:
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L'automne traîne en longueur. Dans la piaule format mouchoir de poche d'un de ces hôtels de pré-ville, empilage de chambres et de corps.
Travaillé par les souvenirs, coincé, il broie du noir le soir devant un bourbon ambré. Il rumine.
Immense, massif, des yeux de fouines, des doigts boudinés, chevalière à l'auriculaire, un monstrueux sourire de crétin satisfait qui brille comme un prisme priapique, ceinture en faux croco, pompes en faux croco. Il paraît que ça fascine les femelles. Béotien en quelque sorte.
Il est devenu comme ça depuis qu'il a plané jusqu'au Mozambique après avoir bouffé un gâteau frelaté.
Dehors se fait entendre le croassement des grenouilles qui sortent des roubines couvertes de vapeur.
Plus chaud dedans que dehors.
Mur noir de synapses.
Il a dans son porte-feuille éculé par des années de poche arrière, des vielles photos d'Elle qui pose souriante, dans des vêtements démodés.
Elle est petite, brune, avec des yeux qui plissent où l'on ne voit jamais éclater de tempêtes, belle à priver l'air de ses particules d'oxygène.Quelque chose d'indompté, d'animal.
Menace d'un corps.
Un manque de style, mais une preuve évidente de caractère, une force psychologique.
Ces portraits d'Elle l'envoûtent façon vaudou, l'effraient.
Convulsions de défense.
Ses amants n'auraient jamais ressemblés à des psychopathes de films noirs.
Un fusible pète dans sa tête et part en fumée.
Des voix lui reviennent saccadées.
Des bruits de boucle de ceinture qui claque, une fermeture qui coulisse...
Soirée alibi... Incapable de réfréner ses pulsions.
Dans la lumière crue du flash, la vérité explose en tâche.
Rediffusions instantanées.
Flash back,
Une petite chambre de jeune fille. Un canapé-lit ouvert, une lampe renversée, sur le parquet une chaussette blanche. Sous une chaise, une paire de jean's, une culotte, une chaussure de tennis.
Sur le tapis une tâche de sang. en bordure, trois douilles.
Elle est tombée là, à moitié nue. Il lui reste son pull. Des marques de brûlure à jamais éteintes.
Black-out. Morsures de l'horreur et de détresse
Blessures par balles. Sa poitrine. Son ventre. Sa tête. Hémorragie majeure.
Elle n'est plus là. Cela s'est passé en plein jour, au c½ur de l'été, sous le ventilateur.
Enquête. Témoins. Autopsie. Des mois de travail pour rien.
Cet épisode est archivé sous forme d'arrêt permanent sur images.
La traînée de chagrin que l'abominable laissait derrière Elle, a fait de sa vie un chemin d'amertume.
Il avait 20 ans. Elle avait les yeux noisette comme lui. Ils avaient 20 ans.
Premier béguin, Amour intouchable.
Flash back,
Murmures à deux temps. sa bouche se balade et lui arrache des gémissements, fusion, chuchotements...
"et quand j'aurai peur ou que je mourrai d'ennui, je décrocherai mon téléphone et on tâchera de se retrouver pour boire un café et parler de ce que tu n'as jamais su me proposer..."

Maintenant c'est fini. Il a 40 ans. Aucun drame aussi horrible ne se termine jamais.
Les souvenirs sont brutaux et suspects, bien qu'elle soit partie pour toujours.

Pourquoi cette soirée Alibi...? Il a encore le goût de la poussière dans la bouche.


:zen:








Vous devriez donner des points de réputation à d'autres avant d'en offrir de nouveau à macelene. :up: :love: :zen:
 
pnkhead a dit:
Dis pas ça, j'en veux plein des textes moi !!!! Allez, à vos claviers !


On va quand même pas être deux à faire cette cession...? :heu:


Allez un effort... c'est encore un tradada qui vaut le coup ...!!! :cool: :D
 
macelene a dit:
On va quand même pas être deux à faire cette cession...? :heu:
Allez un effort... c'est encore un tradada qui vaut le coup ...!!! :cool: :D
Un effort, un effort, c'est vite dit !

Et puis le 31 janvier ( de cette année ? ) c'est loin...

"Ne fais jamais le jour même ce que tu peux remettre au lendemain" a dit le philosophe Heinz Ganzgebrochen.

:D
 
Fin des années 60, Langley, en Virginie, au siège de la CIA.

L'agent de terrain John Simmons recevait ses instructions de son supérieur direct, Harold Dexter.
" - Vous partez pour Berlin Est. Vous devrez aider un transfuge à passer de notre côté grâce à de faux papiers diplomatiques." lança Dexter, en tendant un dossier à Simmons. Celui-ci l'examina soigneusement.
" - Piotr Slevinitch", le fameux physicien?" s'enquit-il.
" - Lui-même. Nous avions perdu sa trace depuis plus de dis ans. Il a passé ces années à travailler pour les Soviétiques dans le plus grand secret, et il désire maintenant nous rejoindre pour que son invention nous revienne. Il s'agit d'une découverte révolutionnaire d'une importance capitale pour notre cause. Slevinitch ne transportera probablement aucun document majeur sur lui ; il aura l'essentiel des résultats de ses travaux en mémoire. C'est pourquoi il est impératif qu'il arrive vivant jusqu'à nous.
- Dommage qu'il n'y ait pas de photo de lui plus récente que celles de ce dossier.
- Le rendez-vous est arrangé. Trouver Slevinitch sera facile, mais le ramener sera une toute autre affaire. Un tueur surnommé Le Frelon fera tout pour éliminer Slevinitch, et il a la réputation de n'avoir jamais échoué.
Votre maîtrise du Russe et de l'Allemand vous seront indispensables, de même que votre culture artistique. Vous rencontrerez Slevinitch dans un musée. Il ne vous a encore jamais rencontré, et un manque d'érudition de votre part ne le mettrait pas en confiance. Slevinitch est un passionné d'art, et n'aimerait pas remettre sa vie entre les mains d'un béotien."

Berlin Est. Au début de l'hivers. L’île des musées, au coeur du quartier de Mitte, entre Unter den Linden et Alexanderplatz.
Simmons avait rapidement porté son regard sur la silhouette presque frêle et maladroite qui semblait n'avoir jamais rien fait d'autre qu'arpenter les plus prestigieux musées en quête d'on ne sait quel trésor... Un homme entre deux âges, portant un bouc, le nez surmonté de petites lunettes cerclées d'acier, et la tête couverte d'un petit chapeau de feutre qui le vieillissaient sans doute un peu.
" -Professeur Piotr Slevinitch, je présume...?" lui lança-t-il sans vraiment le regarder.
" -Moi-même. Vous m'avez trouvé facilement... Mais prenez garde, un tueur me traque, et il pourrait passer à l'action d'un moment à l'autre...
- Le Frelon. Je suis au courant. Nous savons en fait peu de choses à son sujet. Savez-vous à quoi il ressemble?...
- Oui.. Je suis suivi depuis plusieurs semaines maintenant, j'en suis certain. Il attend pour agir l'occasion idéale. Vous n'aurez peut-être pas la chance de voir son visage avant qu'il ne frappe... La majorité des gens qui ont pu l'identifier ces dernières années ne sont plus là pour en parler, et pour cause..." Le visage du quinquagénaire exprimait toute la terreur du monde.
" - Vous même, êtes sûr de le reconnaître immédiatement, si vous le voyiez à nouveau?" s'informa Simmons.
" - Sans aucun doute. On n'oublie pas un visage comme le sien. Mais quand vous le verrez, il sera sans doute déjà trop tard..." Lui-même plus impressionné qu'il le laissait paraître, Simmons se fit un devoir de le rassurer.
" - Pour un enjeu de cette importance, j'emploierai tous les moyens nécessaires.
- Si vous lui laissez la moindre chance, il ne vous ratera pas. Ma vie n'a aucune importance, mais si mon invention ne parvenait pas à votre gouvernement, des conséquences catastrophiques seraient à craindre...
- Je ne vais pas me battre avec lui. Si je le vois, je ferai directement le nécessaire."
Simmons détestait cette mission. Il avait toujours espéré que recourir à une exécution ne serait pas nécessaire. Mais protéger l'invention de Slevinitch devait justifier le recours à n'importe quoi.
En quittant le musée, Simmons se dit que le porte-clefs en forme de grenouille à lunette qu'il serait machinalement dans sa poche gagnait à rester dissimulé, soigneusement à l'abris du regard d'esthète de son illustre protégé.

L'étape suivante les conduisit dans un vieil entrepôt délabré, situé dans une zone industrielle en bordure de la frontière. En soulevant à même le sol une plaque de métal rouillé, Simmons dégagea un escalier miteux qui les mena à un sous-sol secret, qui abritait un atelier de contrefaçon. Quelques hommes méfiants s'affairaient à la lueur d'un éclairage approximatif, et imitaient comme personne toutes sortes de documents officiels, de passeports, de laissez-passers... Les supérieurs de Simmons avaient commandé pour Slevinitch et lui-même des faux papiers diplomatiques qui devaient paraître plus vrais que nature. L'endroit refoulait un air vicié saturé de vapeur d'eau. Une odeur entêtante d'encre industrielle et de papier tiède achevait de rendre inconfortable le seul fait de respirer... Slevinitch risquait de se trouver incommodé par tout ce que ces presses et autres bains chimiques pouvaient dégager comme émanations potentiellement toxiques, pensa Simmons.
Sans même dire un mot, un petit homme apporta à Simmons quelque chose enroulé dans un torchon d'une propreté douteuse. Un Browning automatique neuf millimètres équipé d'un silencieux, et muni de deux chargeurs. Simmons inspecta soigneusement l'arme et la rangea sous son pardessus.
On procéda à des photos d'identité, développées immédiatement, puis soigneusement agrafées aux faux papiers qui venaient d'être fabriqués.
Restait maintenant à quitter l'endroit aussi discrètement qu'il avait été gagné... La frontière devait être la dernière étape critique.

Les deux hommes passèrent devant un ventilateur qui servait à faire sécher de l'encre sur divers documents, puis ils remontèrent au rez-de-chaussée, et quittèrent l'entrepôt.
Il n'était que seize heures, et le jour déclinait déjà. Un brouillard épais diminuait encore la visibilité, et achevait de rendre l'endroit inquiétant. Emmitouflés dans leurs pardessus, les deux hommes se mirent à marcher d'un pas vif.
Pour la première fois, Simmons ressentit des frissons qu'il ne devait pas qu'au froid. Diffuse, insidieuse, la peur le gagnait désormais... D'autant qu'aucun danger ne semblait s'être encore présenté... Mais Simmons se dit que cette distance à parcourir à pied entre la zone industrielle et le centre ville était sans doute celle où Slevinitch et lui seraient exposés, vulnérables... Discrètement, sous son pardessus, Simmons resserra sa main contre la crosse de son Browning...
Les deux hommes quittaient désormais la zone industrielle. Rien ne s'était passé. Simmons se dit que le Frelon avait peut-être bien perdu la trace de Slevinitch. Le tueur allait peut-être faire l'expérience de son premier échec, espéra-t-il.
" - Encore un effort, Professeur Slevinitch", lança-t-il à son compagnon d'infortune. " Nous ne sommes qu'à quelques minutes du centre ville, et nous aurons sans doute franchi la frontière dans moins de deux heures...", ajouta-t-il pour achever de le rassurer. Mais il n'obtint de la part du quinquagénaire qu'un regard de terreur...
" - Le Frelon!..." cria-t-il alors en tremblant, et en désignant fébrilement une silhouette qui se détachait maintenant de la pénombre... En moins d'une seconde, Simmons sortit son arme, l'ajusta, et tira. Il tira successivement plusieurs coups, aussi vite que possible, et ne cessa qu'à l'instant où sa cible finit par toucher le sol, en un ultime soubresaut.
L'endroit grouilla bientôt de policiers. Ils ne trouvèrent qu'un cadavre. Tué de cinq balles.

Bien que précipité, le passage de la frontière se déroula sans encombre.
Les deux hommes avaient ensuite gagné les Etats-Unis.
Simmons marchait d'un pas nerveux vers le bureau d'Harold Dexter. Il avait détesté cette mission. Il essayait de se persuader de la nécessité de son geste, de l'importance de sa mission, mais il n'y parvint pas. Le remords le gagnait. Il essaya ensuite de se dire qu'il était nécessaire de débarrasser le monde de nuisibles tels que le Frelon, et qu'il fallait bien des gens pour faire le sale boulot.
Simmons était désormais assis dans le bureau de Dexter, face à ce dernier.
" - Face à la gravité de la situation, les services secrets Est-allemands et soviétiques ont décidé de collaborer avec nous." commença Dexter. Simmons ressentit soudain un profond malaise, comme à l'instant précédant l'annonce d'un événement terrible. Dexter poursuivit :
" - L'homme que vous avez abattu à Berlin Est n'était autre que le professeur Piotr Slevinitch, le physicien que vous étiez censé escorter. Le rapport de la morgue dit qu'il leur a suffit de baisser la chaussette droite du cadavre pour découvrir à sa cheville une marque de naissance identifiant à coup sûr Slevinitch. Que ne nous avaient-ils communiqué ce détail plus tôt... Le Frelon était mieux renseigné que nous le pensions, et il vous a manipulé du début à la fin. Il s'est fait passer pour Slevinitch, et c'est avec lui que vous avez voyagé. Il a sans doute adoré le moment où vous avez exécuté Slevinitch. Alors que lui-même sera grassement payé en récompense de votre geste. Le passage de la frontière l'aura sans doute aussi beaucoup amusé. Il voulait passer à l'Ouest. Peut-être pour des raisons personnelles... Ou professionnelles. Il vous doit d'avoir réussi. Qui plus est sous aussi bonne escorte.
Le secret de Slevinitch est sans doute mort avec lui. Son invention est perdue pour notre cause. Personne ne couvrira votre bavure, et surtout pas nous. Votre carrière d'agent secret est terminée. Et je ne donne pas cher de votre peau. Le Frelon voudra peut-être vous tuer lui-même, car vous l'avez approché de près. Et même en dehors de lui, il ne manquera pas de tireurs d'élite que l'on paiera des fortunes pour vous faire payer la mort de Slevinitch.
Pourtant, vous étiez un bon agent. Et un vrai patriote. Et vous connaissiez l'importance de votre mission.
Faut-il une pareille catastrophe pour que vous l'appreniez... L'enfer est pavé de bonnes intentions."
 
Crotte ! J'avais tout pigé dès le départ.
Et c'est du à une seule chose (bien conne) : la longueur du texte (visible d'un coup d'½il) ne pouvait pas laisser une autre issue à l'histore. C'est bien dommage car en feuillets dans un livre, c'était tout bon !
Bravo la mouche (ou devrais-je dire le frelon ?) ! :up:

(faut que je me décide, mais c'est de plus en plus dur :()
 
  • J’adore
Réactions: Human-Fly
guytantakul a dit:
(faut que je me décide, mais c'est de plus en plus dur :()

:heu: Mais bon ya encore du temps et de la place... on va pas rester juste trois...? :mouais:

Allez Guytan au taf... :p :love:

Ps: :siffle: HF... :up: :D
 
  • J’adore
Réactions: Human-Fly
guytantakul a dit:
Crotte ! J'avais tout pigé dès le départ.
Et c'est du à une seule chose (bien conne) : la longueur du texte (visible d'un coup d'½il) ne pouvait pas laisser une autre issue à l'histore. C'est bien dommage car en feuillets dans un livre, c'était tout bon !
Bravo la mouche (ou devrais-je dire le frelon ?) ! :up:

(faut que je me décide, mais c'est de plus en plus dur :()
Je pense que je devrais peut-être un peu améliorer mon sens du suspense, en effet. ;)
 
Vite, très vite, les brumes du matin se ruent et recouvrent la Seine, accrochant leur tulle aux arbres nus. La nuit n’a laissé qu’un souvenir du silence étouffé par la ville. Les artères grasses de particules d’hydrocarbure sont déjà bouchées.

Le soleil restera couché ; je me retourne dans des draps froissés. L’empreinte d’une épaule nue dérange le volume d’un oreiller comme un obstacle à ma paresse ; cet écueil enfin me réveille. Le temps passe moins vite que prévu : l'espritr vrillé sous mon crâne.
 
guytantakul a dit:
Crotte ! J'avais tout pigé dès le départ.
Moi non - en fait, à force de voir des films américains à tiroirs alambiqués, je cherchais super compliqué et du coup, la fin m'a surpris.

Bravo HF !

Allez, loustic, guy, je vous attends, courage ! (les autres aussi, mais ces deux là, je sens qu'ils vont contribuer - en tous cas que l'envie les titille)
Et bien sûr, Nephou (pas mal l'idée de la bande annonce, je ne sais pas si ça a déjà été fait ici, mais sympa. Ca donne envie de lire le texte entier)
 
-
de quoi de quoi, ! je sors d'un chek-up -hosto,cure de desintox mega-octets et tout le toutim,j'esquive habilement GUYTAN et ses mots compliqués,et je tombe sur MACELENE et son texte indetronable ou presque,je vais essayé de pondre un truc,mais vous attendez pas a du nanan,du haut de gamme,du sucre d'orge, non,pas question,je ne vais pas gacher mes neurones ce coup ci,deux mois et demi de standby,je suios comme un legume,enfin,j'attaque le brouilly,ça va s'arranger,je suis reviendu,au boulot tous, le doyen est la !
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