et avec la tête ? v2

Statut
Ce sujet est fermé.
aricosec a dit:
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de quoi de quoi, ! je sors d'un chek-up -hosto,cure de desintox mega-octets et tout le toutim,j'esquive habilement GUYTAN et ses mots compliqués,et je tombe sur MACELENE et son texte indetronable ou presque,je vais essayé de pondre un truc,mais vous attendez pas a du nanan,du haut de gamme,du sucre d'orge, non,pas question,je ne vais pas gacher mes neurones ce coup ci,deux mois et demi de standby,je suios comme un legume,enfin,j'attaque le brouilly,ça va s'arranger,je suis reviendu,au boulot tous, le doyen est la !
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guytantakul a dit:
Bienvenue chez toi, Arico :)
Bon retour chez toi, en effet. ;)

:zen:
 
aricosec a dit:
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de quoi de quoi, ! je sors d'un chek-up -hosto,cure de desintox mega-octets et tout le toutim,j'esquive habilement GUYTAN et ses mots compliqués,et je tombe sur MACELENE et son texte indetronable ou presque,je vais essayé de pondre un truc,mais vous attendez pas a du nanan,du haut de gamme,du sucre d'orge, non,pas question,je ne vais pas gacher mes neurones ce coup ci,deux mois et demi de standby,je suios comme un legume,enfin,j'attaque le brouilly,ça va s'arranger,je suis reviendu,au boulot tous, le doyen est la !
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:heu:... tu vas mieux ?

LA boutanche de Brouilly en est où ? :D :D


Allez on attend, on va pas rester 3 pelés... pour cette cession de PnkHead qd même...:mouais:
 
Vite, très vite, les brumes du matin se ruent et recouvrent la Seine, accrochant leur tulle aux arbres nus. La nuit n’a laissé qu’un souvenir du silence étouffé par la ville. Les artères grasses de particules d’hydrocarbure sont déjà bouchées.

Le soleil restera couché ; je me tourne et retourne dans les draps froissés. L’empreinte d’une épaule nue dérange le volume d’un oreiller comme un obstacle à ma paresse ; cet écueil enfin me réveille. Le temps passe moins vite que prévu : l'esprit vrillé sous mon crâne. Je me jette hors du lit plus que je ne me lève.

L’odeur lascive du beurre imprégnant le pain grillée gomme un peu les douleurs. Il est temps de me plonger dans mon café ; je m’en imbibe comme le ferait une grenouille séchée, roulée dans sa bouteille d’alcool. Penché sur l’abîme noire je cherche des indices concernant mon passé proche. La mémoire de ma nuit passée gît broyée dans un repli de mon cerveau. Au deuxième bol mes brumes s’estompent, me laissant une vague lucidité et pas mal de questions. Après une longue douche mes pas mouillés me ramènent vers ma chambre et son lit défait. J'esquive trois chaussettes emmêlées. Dos à la fenêtre je sèche doublement.

Une trace de sang au milieu du lit, quelques cheveux roux et un verre renversé. Je reconnais le cognac à ses vapeurs. Mon regard se fixe partout ne s’arrêtant nulle-part. Je fouille l’espace familier à la recherche d’un papier ou d’un mot laissé, d’un numéro de téléphone griffonné sur un ticket de bus. Désespéré je regarde sous le lit. Une chaussette et un slip se mélangent sans pudeur ni élégance au milieu des moutons. Je m’habille.

L’air frais ne me fait pas le bien escompté. Mes ma peau semble se rétracter sous le froid ; mes doigts craquent et mes os gémissent. Le portail n’était pas fermé. Le trottoir luit de saleté. Je joue un instant à exhaler de la vapeur d’eau. Mon long manteau me pèse sans me protéger du froid. Mains dans les poches je fais sonner des clefs.


à suivre là je vais me coucher
 
-
-c'etait un matin de janvier
il faisait froid,j'avais les boules
je n'avais pas d'CHAUSSETTES aux pieds
et pourtant j'etais super cool

je lisais un trés vieux polar
ou l'on y trouve plusieurs morts
vous savez un de ces nanars
qu'on relit encore et encore

les livres un peu trop futés
c'est pas pour moi pauv' BEOTIEN
je ne suis p'tete pas un raté
mais comme bagages j'ai p'resque rien

exemple pour voir le temps qui fait
je ne me sert pas de GRENOUILLE
j'allume la télé c'est parfait
en attendant j'me géle les ?ouilles

de mon nez sort de la VAPEUR
comme des machines des temps anciens
du temps de melies sur péloche
et d'y penser me fait du bien

page trente deux, soudain c'est affreux
l'homme est entré dans la demeure
qui n'est qu'un pauvre asile de vieux
il brandit un VENTILATEUR

il n'a pas d'intentions louables
un air mechant , ça c'est certain
du pire il en ait bien capable
faudra pas qu'on joue au malin

mamy cruchon ouvre sa gueule
d'un seul coup il lui coupe la tete
c'etait pas un ventilateur
une tronçonneuse,ça c'est trop bete

papy qui s'faisait la rombiere
va au charbon,ça c'est humain
la tronso lui passe au travers
il s'eparpille dans le jardin

le toubib qui n'a rien comprit
essaye de r'coller les morceaux
il fait la conn'rie de sa vie
sa tete roule dans le caniveau
-
ouf j'aperçois ma douce amie
je commençais a avoir le trac
elle est toujours aussi jolie
je range mon bouquin dans un sac
 
Vite, très vite, les brumes du matin se ruent et recouvrent la Seine, accrochant leur tulle aux arbres nus. La nuit n’a laissé qu’un souvenir du silence étouffé par la ville. Les artères grasses de particules d’hydrocarbure sont déjà bouchées.
Le soleil restera couché ; je me tourne et retourne dans les draps froissés. L’empreinte d’une épaule nue dérange le volume d’un oreiller comme un obstacle à ma paresse ; cet écueil enfin me réveille. Le temps passe moins vite que prévu : l'esprit vrillé sous mon crâne. Je me jette hors du lit plus que je ne me lève.

L’odeur lascive du beurre imprégnant le pain grillée gomme un peu les douleurs. Il est temps de me plonger dans mon café ; je m’en imbibe comme le ferait une grenouille séchée, roulée dans sa bouteille d’alcool. Penché sur l’abîme noire je cherche des indices concernant mon passé proche. La mémoire de ma nuit passée gît broyée dans un repli de mon cerveau. Au deuxième bol mes brumes s’estompent, me laissant une vague lucidité et pas mal de questions. Après une longue douche mes pas mouillés me ramènent vers ma chambre et son lit défait. J'esquive trois chaussettes emmêlées. Dos à la fenêtre je sèche doublement.

Une trace de sang au milieu du lit, quelques cheveux roux et un verre renversé. Je reconnais le cognac à ses vapeurs. Mon regard se fixe partout ne s’arrêtant nulle-part. Je parcours l’espace familier à la recherche d’un papier ou d’un mot laissé, d’un numéro de téléphone griffonné sur un ticket de bus. Désespéré, je fouille du regard le dessous du lit ; y dérangeant quelques moutons au milieu desquels se mélange sans pudeur ni élégance un slip et une chaussette. Je m’habille. Une morceau de note de taxi est accroché au cannage vieillissant de la chaise. Je peux seulement y lire : « Arrêté interpréfectoral n°2005-[…] Fixant les tarifs applica[…] ». Je ne comprends pas : pas de carte de visite ni de numéro de téléphone ou de pochette d’allumettes. Le miroir de la salle de bain est immaculé. Excédé je prends mon manteau, un peu de monnaie et je sors en faisant claquer la porte.

L’air frais ne me fait pas le bien escompté. Ma peau semble se rétracter sous le froid ; mes doigts craquent et mes os gémissent. Le portail n’était pas fermé. Le trottoir luit de saleté. Je joue un instant à exhaler de la vapeur d’eau. Je fume « pour de faux » en songeant à ces cheveux roux et à ce sang. Mon long manteau me pèse sans me protéger du froid. Mains dans les poches je fais sonner des clefs.

Étonné, j’extrait de la poche gauche un trousseau qui ne m’appartient pas. Un porte-clefs ridicule représentant ce qu’en béotien je qualifierai de “truc ridicule ressemblant à un dragon juvénile”. Trois clefs, trois serrures. Qui ferment quelles portes ? Dans quelle rue de quelle ville ? Enfermé dans mes pensées je … et dans les pattes d’un basset. Je m’excuse ; baisse la tête et coupe court aux protestations en reprenant ma course. Le froid me pousse dans les bras mousseux d’un bistrot surchauffé. Les paniers de croissants n‘abritent plus que des miettes. Je commande un sandwich et la pression indispensable pour le faire passer. Le commissariat est à deux pas ; je pourrais y déposer le rousseau au dragon narquois. Je prends ma décision en finissant les pistaches égarées sur le comptoir. Mon reflet dans les pales chromées de l’antique ventilateur me fait peur. Mes bras fourmillent.

En remontant chez moi je dépose les clés.
 
Sur terre arrivèrent des Martiens
Lui plutôt du genre béotien
Elle était carrément fripouille
Petite femme verte comme la grenouille

Pour se faire aux moeurs des terriens
Après avoir emménagé
Il acheta toutes sortes de biens
Machins électroménagers
Télés et aussi des ordis
Sans oublier un bon brouilly

Au retour d'une exploration
L'attendait la désolation
Bourrée au milieu du pajot
Elle avait bu tout le beaujo

Il trouva à sa grande stupeur
La gnole dans le fer à vapeur
Les biftons dans l'aspirateur
Le tabac dans l'ventilateur
Du beau linge dans la vinaigrette
Où est donc cette foutue chaussette ?


NB Les nombreux "scientifiques" qui ont rencontré des Martiens affirment à 75,6% qu'ils sont unijambistes.

:(
:D
 
Nephou a dit:
Vite, très vite, les brumes du matin ....
Mon reflet dans les pales chromées de l’antique ventilateur me fait peur. Mes bras fourmillent.

En remontant chez moi je dépose les clés.
Décidement je suis fan... :zen: :style: :love:

Sans oublier les afficionados de la plume en vers... sont balèzes... :up: Arico et loustic... :D
 
J'ai proposé un sujet, plein de bonnes intentions,
Demain matin, il me faudra, parmis tant de textes talentueux, désigner un(e) lauréat(e) - c'est l'enfer !
Pris à mon propre piège.

Merci à tous.
 
purée de purée,je trouve que ça picole sec dans ce thread ces temps ci !
mes avis que l'année commence mal,va y avoir du foie en gerbe,va manquer des donneurs :heu: :heu:
:confused:
 
***********
* MACELENE *
***********

Pour avoir préféré la suggestion, l'évocation et l'atmosphère à la banale description, bravo.

Mais le choix fut difficile, je suis bien content de rentrer dans le rang des futur participants. Encore bravo et merci à tous.


Allez, à toi la main, grande.




PS : quand même un "prix spécial du jury" à HumanFly dont le texte était le plus proche de ce que j'aurais fait moi, face à ce sujet (ça flatte mon égo).
 
Human-Fly a dit:
Bravo macelene. :zen:
J'attends avec impatience le prochain sujet. :love:
En attendant on peut méditer cette profonde pensée extraite des souvenirs de Madame Claude :

"Lorsqu'elle montre le Doigt à un imbécile en le désignant de la lune, l'imbécile regarde la lune"

:D
 
PonkHead a dit:
***********
* MACELENE *
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Pour avoir préféré la suggestion, l'évocation et l'atmosphère à la banale description, bravo.

Mais le choix fut difficile, je suis bien content de rentrer dans le rang des futur participants. Encore bravo et merci à tous.


Allez, à toi la main, grande.




PS : quand même un "prix spécial du jury" à HumanFly dont le texte était le plus proche de ce que j'aurais fait moi, face à ce sujet (ça flatte mon égo).



:rose: :rose: Merci PonkHead... :zen: :cool:... je vais donc avoir du boulot... en espérant que le nombre de participants... (4 textes c'est pas trop de boulot...:siffle:) soit juste un peu supérieur... :D

Je m'en vais réfléchir aux MOts et je vous poste ça bien vite... :up:

Merci à TOus...:D
 
Statut
Ce sujet est fermé.