A
Anonyme
Invité
Magie de la colère, puissance de la vengeance.
Je levais contre lui les dragons hors de leurs havres de pierre,
Je jetais bas ses murailles des mains puissantes des trolls ideux.
Ses défenses, je les balayais comme on balaye la poussière sur le pas de sa porte.
J'avais avec moi les ghoules, les harpies et les gobelins.
Je massacrais mon peuple passé sous l'ombre de sa main - qu'ils payent leur trahison au royaume à l'aune de la mienne.
Par le fer, par le feux, par la lance.
Je hurlais mon rire dément.
Je pleurais ma Lisa morte pour déchaîner ma colère et me donner la force...
...et mes larmes noyaient ses hordes comme les crues noient les fourmis industrieuses.
La victoire fut mienne, je parvins à abatre la tour.
Aux milieu des décombres et des corps sans vie, sous la fumée des brasiers, cerné par le chaos, je jetais le sombre usurpateur aux pieds du trône et levait mon glaive sur lequel le soleil pourpre accrocha un éclat sanglant.
"Je suis Obéron, lui dis-je. Je suis le seigneur du royaume et je suis ta mort imminente. Prosternes-toi !
"Obéron, me railla-t-il. Roi sans royaume. Roi sans reine. Ta victoire est la plus cinglante des défaites."
Un frisson glacé me parcourut. Mon bras retomba le long de mon corps, inerte.
"Que veux-tu dire ?
"Ignores-tu comment me surnomait ton peuple ? Le grand Rend-contre-âme ! Le pouvoir du passé ! Le souvenir des aubes perdues ! N'as-tu rien perdu, ô roi des elfes, dont le retour te ferait une victoire d'une défaite et dont l'absence fait déjà de ta victoire une défaite ?"
Je restait muet. Immobile. Plus écroulé soudain que toutes les tours de pierre.
Je levais contre lui les dragons hors de leurs havres de pierre,
Je jetais bas ses murailles des mains puissantes des trolls ideux.
Ses défenses, je les balayais comme on balaye la poussière sur le pas de sa porte.
J'avais avec moi les ghoules, les harpies et les gobelins.
Je massacrais mon peuple passé sous l'ombre de sa main - qu'ils payent leur trahison au royaume à l'aune de la mienne.
Par le fer, par le feux, par la lance.
Je hurlais mon rire dément.
Je pleurais ma Lisa morte pour déchaîner ma colère et me donner la force...
...et mes larmes noyaient ses hordes comme les crues noient les fourmis industrieuses.
La victoire fut mienne, je parvins à abatre la tour.
Aux milieu des décombres et des corps sans vie, sous la fumée des brasiers, cerné par le chaos, je jetais le sombre usurpateur aux pieds du trône et levait mon glaive sur lequel le soleil pourpre accrocha un éclat sanglant.
"Je suis Obéron, lui dis-je. Je suis le seigneur du royaume et je suis ta mort imminente. Prosternes-toi !
"Obéron, me railla-t-il. Roi sans royaume. Roi sans reine. Ta victoire est la plus cinglante des défaites."
Un frisson glacé me parcourut. Mon bras retomba le long de mon corps, inerte.
"Que veux-tu dire ?
"Ignores-tu comment me surnomait ton peuple ? Le grand Rend-contre-âme ! Le pouvoir du passé ! Le souvenir des aubes perdues ! N'as-tu rien perdu, ô roi des elfes, dont le retour te ferait une victoire d'une défaite et dont l'absence fait déjà de ta victoire une défaite ?"
Je restait muet. Immobile. Plus écroulé soudain que toutes les tours de pierre.
(... à suivre)