La tête écrasée contre la
cloison, un peu de sang aux commissures, la plupart des dents casséeS déjà.
Plainte en syllepse, c'est éléguant mais vain. Aujourd'hui, tu parleras.
J'écris. D'abord, je me lêve et subit ta fureur. Parfois, je mange ou dort un peu, rarement les deux.
Epuisante
routine.
T'enfermer dans la terreur nycthémérale, cela fait partie de la méthode.
Tu parleras, je le sais.
Je chantais, je dessinais, je mimais...
Il te suffisait de demander pour accéder aux consolations de l'
art.
Tu as préféré la force.
Et le muscle à l'éclair synaptique, la satisfaction au désir, l'immédiat au peut-être, la certitude.
Tu parleras.
Je me tairais. Ta confiance en toi t'
aveugle.
Toi et tes maîtres n'êtes que de passage. L'homme triomphera à nouveau sur vos cendres.
C'est écrit.
Pitoyable herméneutique !
JE suis le futur annoncé dans les textes anciens, l'homme immuable, l'ordre et la fin du chaos.
J'ai pitié de toi et de tes doutes.
Epargnes-moi ton mépris eschatologique. Tu vas te taire, finalement, ta voix et tes mots m'aggacent.
Je mourrais bientôt, rassures-toi.
Mon silence est la promesse de cette dernière
évasion.
J'oublierais le but de mes recherches par la répétition maniaque de leurs moyens, leur mémorisation dévorante.
L'oubli naîtra du trop plein de souvenirs construits - troublante métamorphose.