et avec la tête ? v2

Statut
Ce sujet est fermé.
aricosec a dit:
-
une depeche vient de tomber
-
HUMAN FLY etait porteur de la CHIKUNGUNIA violente
-
son theme a piquer plusieurs babouins qui du coup se sont affolés
les crach ! et vlan ! voir vlam !
demontre bien l'etat des chose
-
mais soyons confiants, un petit coup de chateau lagarde et il n'y paraitra plus:)
-
boire un petit coup c'est agréable,boire un petit coup c'est .................etc
G L O U ! ! ! G L O U ! ! !

:p
:rateau:
 
aricosec a dit:
-
une depeche vient de tomber
-
HUMAN FLY etait porteur de la CHIKUNGUNIA violente
-
son theme a piquer plusieurs babouins qui du coup se sont affolés
les crach ! et vlan ! voir vlam !
demontre bien l'etat des chose
-
mais soyons confiants, un petit coup de chateau lagarde et il n'y paraitra plus:)
-
boire un petit coup c'est agréable,boire un petit coup c'est .................etc

Messages bien reçus. :zen:

Là, aujourd'hui, je manque de temps, mais je reviens demain pour régler le problème. :)


Si d'autres habitués du thread, ou pourquoi pas des nouveaux venus veulent toutefois participer à cette session telle qu'elle est, ou donner à leur tour leur point de vue, il vous reste quelques petites heures (24 au grand maximum) pour le faire. ;)

Remaniement des choses radical demain dans le cas contraire. :zen:


Human-Fly.
 
Human-Fly a dit:
Messages bien reçus. :zen:

Là, aujourd'hui, je manque de temps, mais je reviens demain pour régler le problème. :)

Human-Fly.
-
ah ben non, te fache pas :( ,c'etait pour rire :heu: :D
ceux qui ralent,particulierement LOUSTIC,envoie les au bain,
decidemment un LOUSTIC piqué par un MOUSTIC,ne donne a lire
que des onomatopées,et il est bien content le drole
zim,zac,crac,bloum,ça c'est son credo,pas besoin de se fatiguer a faire rimer
l'escroc ! :mad:
 
aricosec a dit:
-
ah ben non, te fache pas :( ,c'etait pour rire :heu: :D
ceux qui ralent,particulierement LOUSTIC,envoie les au bain,
decidemment un LOUSTIC piqué par un MOUSTIC,ne donne a lire
que des onomatopées,et il est bien content le drole
zim,zac,crac,bloum,ça c'est son credo,pas besoin de se fatiguer a faire rimer
l'escroc ! :mad:
Dis donc, ça n'a l'air de rien mais il fallait le trouver le GLOU GLOU !
Pas facile du tout !!!
La preuve, personne n'a été capable d'en faire autant !

K R O N K ! ! !

:p :rateau: :p
:rateau: :D :rateau:
:p :rateau: :p
 
Bon, cette session dans sa forme initiale n'a pas remporté le succès que j'espérais. :rateau: Et c'est un doux euphémisme. :siffle: L'expérience ne sera donc plus tentée, en tout cas pas par moi. :zen:

Je souhaite aux futurs "testeurs" d'être mieux inspirés, quand eux aussi prendront quelques libertés par rapport aux règles habituelles de ce thread. ;)

Merci aux personnes qui ont participé, et aussi à celles qui ont donné leur avis sur l'actuelle session. :zen:


Aucun vainqueur pour l'instant, et la session est prolongée jusqu'à la nuit du 8 au 9 avril. Je dirai qui aura gagné à partir de minuit. :king:


Nous repartons avec un nouveau thème unique, cinq mots imposés raisonnables, et aucune contrainte formelle supplémentaire.




Thème :

Une nuit mémorable



Mots imposés :
  • magot
  • police
  • sirène
  • aire
  • village


Mots à employer en les faisant commencer par une minuscule ou une majuscule, au singulier ou a pluriel, et dans l'ordre de votre choix. :zen:
 
-:o
quand loustic fait glou glou !
harry cosec boit un coup
c'est flyman qui va payer
et ça lui fera les pieds.
:p
 
Dès le départ, je ne le sentais pas ce truc.
Sortir du gateau en string et danser un peu pour une tripotée de ménagères hystériques fêtant je ne sais quoi de leur club de mémères, pas de problème, je savais gérer, ça n'était pas la première fois. Il m'était même arrivé de finir la nuit avec une pas trop moche...
Il n'y a pas de sot métier, comme disait mon pépé.
Mais là, il y avait un os dès le départ : pour des raisons de logistique, le gateau devait être ammené fait sur place, pile pour le grand final. Une histoire de salle des fêtes trop chauffée, je crois, un de ces sauna de village ou le populo vient suer sur la sono pourrie du DJ local qui croie faire "djeune" en crachant du Lorie entre deux "petit bonhomme en mousse".
Le genre de plan qui m'avait fait monter à la capitale dès que j'en avais eu assez dans les pecs et le slip pour gagner ma vie.
Bref, ça voulait dire une bonne demi-heure de camionette, en plein hivers, à poil dans un gateau... Le rêve !
Surtout que c'était ce crétin de Raymond qui conduisait la camionette.
"Oh, Vince ! T'sais qu't'es beau en string ?"
Quel abruti !
Dans cette tenue, après deux heures de muscu pour faire saillir les veines, une de répet de la choré et une encore passée à se huiler pour accrocher la lumière, merde ! ce genre de remarque de la part d'un gros type en pull qui ne s'est même pas brossé les chicots après sa 4 fromages, ça vénère, non ?
Ben non - parce que Raymond est le frère du type qui tient et l'agence et mes *******s dans ses grosses mains velues (une histoire de magot prété que j'ai intérêt à rembourser, vous voyez le topo ?) et que le type a le sens de la famille.
Alors, profil bas.
Mais il y en a qu'on finit psychopathes pour moins que ça.
"On doit y être à quelle heure, Ray ?
"Minuit pile.
"Ca va. Il est onze heure.
"Non. Ca ne va pas. J'ai pas l'adresse exacte et je tiens pas à foirer le truc. Alors tu file dans ton gateau et on fait un crochet par l'agence.
"J'y montrais là-bas dans le gateau, Ray, je...
"Mais ouais. Et là bas, je le monte comment dans l'fourgon le cake avec toi dedans ? Tout seul avec mes p'tits bras ?"
Les mecs autour étaient pétés de rire - jusqu'à l'apprenti du traiteur qui se foutait de ma gueule, quinze ans et la tronche constellée d'acnée.
C'est pas mauvais signe ça quand même les puceaux débiles se foutent de toi ?
"Allez, Vince, en voiture !"
J'aurais du dire non, j'aurais dû écouter mon instinct.
Je le connaissais pourtant, le Raymond, avec ses plans foireux...
Mais j'ai dit OK, je suis monté dans le gateau, j'ai été chargé dans la camionette et j'ai attendu, comptant sur le yoga et le taï-chi pour ne pas arriver trop moisi.
 
PonkHead a dit:
Dès le départ, je ne le sentais pas ce truc.
Sortir du gateau en string et danser un peu pour une tripotée de ménagères hystériques fêtant je ne sais quoi de leur club de mémères, pas de problème, je savais gérer, ça n'était pas la première fois. Il m'était même arrivé de finir la nuit avec une pas trop moche...
Il n'y a pas de sot métier, comme disait mon pépé.
Mais là, il y avait un os dès le départ : pour des raisons de logistique, le gateau devait être ammené fait sur place, pile pour le grand final. Une histoire de salle des fêtes trop chauffée, je crois, un de ces sauna de village ou le populo vient suer sur la sono pourrie du DJ local qui croie faire "djeune" en crachant du Lorie entre deux "petit bonhomme en mousse".
Le genre de plan qui m'avait fait monter à la capitale dès que j'en avais eu assez dans les pecs et le slip pour gagner ma vie.
Bref, ça voulait dire une bonne demi-heure de camionette, en plein hivers, à poil dans un gateau... Le rêve !
Surtout que c'était ce crétin de Raymond qui conduisait la camionette.
"Oh, Vince ! T'sais qu't'es beau en string ?"
Quel abruti !
Dans cette tenue, après deux heures de muscu pour faire saillir les veines, une de répet de la choré et une encore passée à se huiler pour accrocher la lumière, merde ! ce genre de remarque de la part d'un gros type en pull qui ne s'est même pas brossé les chicots après sa 4 fromages, ça vénère, non ?
Ben non - parce que Raymond est le frère du type qui tient et l'agence et mes *******s dans ses grosses mains velues (une histoire de magot prété que j'ai intérêt à rembourser, vous voyez le topo ?) et que le type a le sens de la famille.
Alors, profil bas.
Mais il y en a qu'on finit psychopathes pour moins que ça.
"On doit y être à quelle heure, Ray ?
"Minuit pile.
"Ca va. Il est onze heure.
"Non. Ca ne va pas. J'ai pas l'adresse exacte et je tiens pas à foirer le truc. Alors tu file dans ton gateau et on fait un crochet par l'agence.
"J'y montrais là-bas dans le gateau, Ray, je...
"Mais ouais. Et là bas, je le monte comment dans l'fourgon le cake avec toi dedans ? Tout seul avec mes p'tits bras ?"
Les mecs autour étaient pétés de rire - jusqu'à l'apprenti du traiteur qui se foutait de ma gueule, quinze ans et la tronche constellée d'acnée.
C'est pas mauvais signe ça quand même les puceaux débiles se foutent de toi ?
"Allez, Vince, en voiture !"
J'aurais du dire non, j'aurais dû écouter mon instinct.
Je le connaissais pourtant, le Raymond, avec ses plans foireux...
Mais j'ai dit OK, je suis monté dans le gateau, j'ai été chargé dans la camionette et j'ai attendu, comptant sur le yoga et le taï-chi pour ne pas arriver trop moisi.
Malgré un printemps dont les températures tardent un peu à monter, je n'imaginais rien d'aussi frigorifiant!... :D :D :D
Et quand je pense à un strip tease ou à ce que peut être sa préparation, ce n'est pas non plus sous cet angle que je l'envisage... :rateau:
J'ai hâte de lire les autres contributions, mais celle-ci fait agréablement redémarrer cette session. :D

Merci. :zen:
 
Sauf que, yoga ou pas, au bout de dix minutes coincés dans la boîte, j'avais des crampes horribles, j'étais couvert de sueurs froides et je tremblais de partout.
L'intérieur du gateau était plus petit que d'habitude, on y avait ajouté une sorte de machinerie sensée m'éjeter au milieu d'un geyser de crème et de confétis, je n'avais qu'une manette à tirer et hop !
Sauf que Hop mes fesses, dix minutes de plus coincé comme ça et c'est une momie gluante de transpiration et figée comme un yoda qui irait attérir dans l'assiète d'une mémère, à supposer que je sois encore capable d'actionner cete foutue manette.
Et, je ne sais pas pourquoi, je voyais déjà cette grosse andouille de Raymond me taper sur l'épaule après ma prestation et me chuchotter, comme à chaque fois :
"C'est pas du gateau, hein ?"
Je l'aurais bouffé !

Raymond s'est arreté, j'ai entendu la porte claqué. Je suis resté seul, pas longtemps. Il est vite remonté, faisant une fois de plus danser la camionette et me cognant la tête contre la paroie intérieure du gateau.
J'ai étouffé je ne sais combien de malédiction pour ce con, je me suis massé les tempes, je...

... je me suis surtout rendu compte qu'il ne se passait plus rien.
Pourquoi ne redémarrait-il pas au lieu de grogner comme un cochon ?
Et la camionette qui grincait comme...

"Oh non, ais-je murmuré, non Raymond, non, pas ça, merde, tout mais pas ça."
J'aurais parié mon string (quoi d'autre?) que ce porc était en train de se payer une gâterie sur une aire d'autoroute. C'était une autre de ses spécialités, les plans cul bien glauque.
"J'ai oublié l'adresse à l'agence"
Enfoiré de pervers !
Je suis sûr que de me savoir recroquevillé en fakir noyé sous la crème à l'écouter s'envoyer en l'air lui collait une trique d'enfer.

C'est fout ce qu'on est prêt à faire - ou à ne pas faire en l'occurence - quand on doit du fric à un type capable de vous envoyer nager dans un maillot en briques...

Je me suis contenté de me mordre la langue pour ne pas hurler, de me traiter de tous les noms pour avoir accepté l'argent, j'ai même presque regretté d'avoir tout plaqué, là bas au village, la copine en robe à fleurs, les études de coiffure et la longère du père à retaper en gîte...
Mais je n'ai pas eu le temps d'aller trop loin dans les remords.

Parce que c'est là que tout est vraiment parti en vrille...
 
PonkHead a dit:
Sauf que, yoga ou pas, au bout de dix minutes coincés dans la boîte, j'avais des crampes horribles, j'étais couvert de sueurs froides et je tremblais de partout.
L'intérieur du gateau était plus petit que d'habitude, on y avait ajouté une sorte de machinerie sensée m'éjeter au milieu d'un geyser de crème et de confétis, je n'avais qu'une manette à tirer et hop !
Sauf que Hop mes fesses, dix minutes de plus coincé comme ça et c'est une momie gluante de transpiration et figée comme un yoda qui irait attérir dans l'assiète d'une mémère, à supposer que je sois encore capable d'actionner cete foutue manette.
Et, je ne sais pas pourquoi, je voyais déjà cette grosse andouille me taper sur l'épaule après ma prestation et me chuchotter, comme à chaque fois :
"C'est pas du gateau, hein ?"
Je l'aurais bouffé !

Raymond s'est arreté, j'ai entendu la porte claqué. Je suis resté seul, pas longtemps. Il est vite remonté, faisant une fois de plus danser la camionette et me cognant la tête contre la paroie intérieure du gateau.
J'ai étouffé je ne sais combien de malédiction pour ce con, je me suis massé les tempes, je...

... je me suis surtout rendu compte qu'il ne se passait plus rien.
Pourquoi ne redémarrait-il pas au lieu de grogner comme un cochon ?
Et la camionette qui grincait comme...

"Oh non, ais-je murmuré, non Raymond, non, pas ça, merde, tout mais pas ça."
J'aurais parié mon string (quoi d'autre?) que ce porc était en train de se payer une gâterie sur une aire d'autoroute. C'était une autre de ses spécialités, les plans cul bien glauque.
"J'ai oublié l'adresse à l'agence"
Enfoiré de pervers !
Je suis sûr que de me savoir recroquevillé en fakir noyé sous la crème à l'écouter s'envoyer en l'air lui collait une trique d'enfer.

C'est fout ce qu'on est prêt à faire - ou à ne pas faire en l'occurence - quand on doit du fric à un type capable de vous envoyer nager dans un maillot en briques...

Je me suis contenté de me mordre la langue pour ne pas hurler, de me traiter de tous les noms pour avoir accepté l'argent, j'ai même presque regretté d'avoir tout plaqué, là bas au village, la copine en robe à fleurs, les études de coiffure et la longère du père à retaper en gîte...
Mais je n'ai pas eu le temps d'aller trop loin dans les remords.

Parce que c'est là que tout est vraiment parti en vrille...
Pour le personnage de PonkHead, "tout est vraiment parti en vrille"... :rateau:
Par contre, ce thread, lui, est ranimé pour de bon! :up:
 
Parce que, c'est malhereux à dire, mais de nos jours, une aire d'autoroute, la nuit, ça n'est pas un endroit sûr.
La camionette s'est mise soudain à danser la gigue, les porte ont été ouvertes à la volée, j'ai entendu des cris, des bruits de coups.
"Descend, fils de pute, j'vais t'fumer la tetê moi !"
La fille s'est mise à crier.
"Ta gueule. Tu files, tu n'as rien vu, il ne s'est rien passé. Oublies pas que je connais ton frère, j'te retrouve si tu parles, compris ?"
"'tain les gars, vous voulez quoi, a couiné Raymond. On peut s'aranger pas vrai ? Hein ?
"R'garde-le, la queue à l'air, a fait un des types.
Il y a eu un bruit de dur contre de la peau, Raymond a grogné une fois de plus, mais pas de plaisir cette fois.
"Tu fous le corps dans l'herbe ! Momo, tu vérifies le stock. On se casse les mecs, on se casse !"
J'étais tétanisé, je me suis demandé ce que j'avais fait au bon dieu pour mériter ça.
Je me suis surtout demandé ce que des voleurs pouvaient bien vouloir à une camionette moucrave transportant un gateau destiné à une kermesse de femmes mures.
Momo a ouvert la porte arrière.
Il y a eu un grand blanc.
"Merde, a fait Momo, Manu, c'est pas des portables, c'est un gateau !
"Quoi ?
"Un gateau, j'te jure, viens voir"
Je les ai entendu cavaler, se masser à l'arrière de la camionette.
"C'est pas possible ! Bordel, CA N'EST PAS POSSIBLE !"
Ils sont monté, Manu, Momo, Mimi, Mama, j'avais l'impression d'une horde de furieux à surnoms mamemimomu - je crois qu'en fait, à ce moment là j'ai un peu perdu pieds, voire que je me sois un peu pissé dessus - je préfère ne pas en parler, oublier.

Une seconde de blanc.

L'instant d'après, les furieux basculaient le gateau et mon poid actionnait la manette...

PAF !!!!!

Comme le gateau avait prit du gîte, je suis allé m'écraser comme une merde contre le pare-brise, au milieu d'une gerbe étincellante de crème et de conféttis colorés - un point pour les artificiers.
Le gateau a explosé.
A moitié assomé, j'ai eue la vision de trois types cagoulés, recouverts de chantilly rose et verte (l'un avait même une cerise confite collée sur l'oeil droit), les bras ballants, la bouche ouverte et le regard stupide fixé sur moi.
Ensuite, je ne sais pas comment, je me suis retrouvé dehors, à hurler, à courir.

Surtout à courir, Ben Jonhson sous amphet', dans la nuit, dans l'herbe, le long de la voie où hurlaient des centaines de voitures, de camions, de motos, complètement à poil (impossible de me souvenir quand ce foutu string a ouverture facile s'était fait la malle), couvert de transpiration, de pisse et de crème fouétté, des confétis multicolores partout et la plus belle frousse de ma vie aux trousses...

Je ne sais pas s'ils m'ont poursuivi.
Tout ce que je sais, c'est que quand j'ai rencontré la femme habillée en lapin, ils n'étaient plus à mes trousses
 
PonkHead a dit:
Parce que, c'est malhereux à dire, mais de nos jours, une aire d'autoroute, la nuit, ça n'est pas un endroit sûr.
La camionette s'est mise soudain à danser la gigue, les porte ont été ouvertes à la volée, j'ai entendu des cris, des bruits de coups.
"Descend, fils de pute, j'vais t'fumer la tetê moi !"
La fille s'est mise à crier.
"Ta gueule. Tu files, tu n'as rien vu, il ne s'est rien passé. Oublies pas que je connais ton frère, j'te retrouve si tu parles, compris ?"
"'tain les gars, vous voulez quoi, a couiné Raymond. On peut s'aranger pas vrai ? Hein ?
"R'garde-le, la queue à l'air, a fait un des types.
Il y a eu un bruit de dur contre de la peau, Raymond a grogné une fois de plus, mais pas de plaisir cette fois.
"Tu fous le corps dans l'herbe ! Momo, tu vérifies le stock. On se casse les mecs, on se casse !"
J'étais tétanisé, je me suis demandé ce que j'avais fait au bon dieu pour mériter ça.
Je me suis surtout demandé ce que des voleurs pouvaient bien vouloir à une camionette moucrave transportant un gateau destiné à une kermesse de femmes mures.
Momo a ouvert la porte arrière.
Il y a eu un grand blanc.
"Merde, a fait Momo, Manu, c'est pas des portables, c'est un gateau !
"Quoi ?
"Un gateau, j'te jure, viens voir"
Je les ai entendu cavaler, se masser à l'arrière de la camionette.
"C'est pas possible ! Bordel, CA N'EST PAS POSSIBLE !"
Ils sont monté, Manu, Momo, Mimi, Mama, j'avais l'impression d'une horde de furieux à surnoms mamemimomu - je crois qu'en fait, à ce moment là j'ai un peu perdu pieds, voire que je me sois un peu pissé dessus - je préfère ne pas en parler, oublier.

Une seconde de blanc.

L'instant d'après, les furieux basculaient le gateau et mon poid actionnait la manette...

PAF !!!!!

Comme le gateau avait prit du gîte, je suis allé m'écraser comme une merde contre le pare-brise, au milieu d'une gerbe étincellante de crème et de conféttis colorés - un point pour les artificiers.
Le gateau a explosé.
A moitié assomé, j'ai eue la vision de trois types cagoulés, recouverts de chantilly rose et verte (l'un avait même une cerise confite collée sur l'oeil droit), les bras ballants, la bouche ouverte et le regard stupide fixé sur moi.
Ensuite, je ne sais pas comment, je me suis retrouvé dehors, à hurler, à courir.

Surtout à courir, Ben Jonhson sous amphet', dans la nuit, dans l'herbe, le long de la voie où hurlaient des centaines de voitures, de camions, de motos, complètement à poil (impossible de me souvenir quand ce foutu string a ouverture facile s'était fait la malle), couvert de transpiration, de pisse et de crème fouétté, des confétis multicolores partout et la plus belle frousse de ma vie aux trousses...

Je ne sais pas s'ils m'ont poursuivi.
Tout ce que je sais, c'est que quand j'ai rencontré la femme habillée en lapin, ils n'étaient plus à mes trousses
De l'inattendu jusqu'à la dernière ligne, j'adore! :up:
Et cette partie est par ailleurs celle qui m'a fait le plus rire. :D :D :D
 
Elle était assise sur la rambarde, à côté d'une vieille golf à l'air fatiguée.
Elle fumait une clope en regardant passer les voitures.
Elle m'a jaté un coup d'oeil assez nonchalant.
"Mauvaise soirée ?
J'ai dû cligner des yeux, un peu genre hiboux. Elle était plutôt moche, vieille, mais avec une voix sensuelle, agréable.
En même temps, essayez d'avoir l'air sexy déguisé en peluche !
"Moi aussi. Ma voiture vient de me lâcher."
Elle a hésité, pris une taffe.
"Finalement, je me demande si ce n'est pas un bien. Ce genre de soirée à la con, ça m'a toujours gonflée. Le genre avec un petit con tout nu qui sort du gateau au dessert, tu vois, jeux stupides et vieilles biques bourrées... Non, tu ne vois sans doute pas. Peu importe. Ca aurait fini chez l'une ou l'autre à vouloir absolument me présenter un vieux garçon en chandail col V marron qui collectionne des insectes morts."
Une voiture de police est passée, toutes sirènes hurlantes.
Je me suis assis sur la rambarde.
"Pourquoi personne ne comprend-il que je puisse être à la fois quarantenaire sans enfant et bien dans ma peau ? Hein ?
"Je sais pas."
C'est vrai.
C'est surtout que je ne m'étais jamais posé la question.
Elle a sourit, doucement.
"Viens, je dois avoir un pantalon et un pull dans la voiture, tu vas pas rester à poil comme ça, tu vas attrapper la mort. La dépaneuse ne devrait plus tarder. Je te ramène ?"
Je crois que j'ai hoché la tête.
je crois que j'aurais accepté l'invitation d'un martien à monter dans sa soucoupe tellement j'étais à l'ouest à ce moment là.
Elle a rit, franchement, de me voir dans ses fringues de mec.
"Horrible, a-t-elle dit, mais ça devrait le faire"
Et je me suis senti curieusement calme, appaisé.

La vie est drôle, parfois.
Vous ne trouvez pas ?
 
PonkHead a dit:
Elle était assise sur la rambarde, à côté d'une vieille golf à l'air fatiguée.
Elle fumait une clope en regardant passer les voitures.
Elle m'a jaté un coup d'oeil assez nonchalant.
"Mauvaise soirée ?
J'ai dû cligner des yeux, un peu genre hiboux. Elle était plutôt moche, vieille, mais avec une voix sensuelle, agréable.
En même temps, essayez d'avoir l'air sexy déguisé en peluche !
"Moi aussi. Ma voiture vient de me lâcher."
Elle a hésité, pris une taffe.
"Finalement, je me demande si ce n'est pas un bien. Ce genre de soirée à la con, ça m'a toujours gonflée. Le genre avec un petit con tout nu qui sort du gateau au dessert, tu vois, jeux stupides et vieilles biques bourrées... Non, tu ne vois sans doute pas. Peu importe. Ca aurait fini chez l'une ou l'autre à vouloir absolument me présenter un vieux garçon en chandail col V marron qui collectionne des insectes morts."
Une voiture de police est passée, toutes sirènes hurlantes.
Je me suis assis sur la rambarde.
"Pourquoi personne ne comprend-il que je puisse être à la fois quarantenaire sans enfant et bien dans ma peau ? Hein ?
"Je sais pas."
C'est vrai.
C'est surtout que je ne m'étais jamais posé la question.
Elle a sourit, doucement.
"Viens, je dois avoir un pantalon et un pull dans la voiture, tu vas pas rester à poil comme ça, tu vas attrapper la mort. La dépaneuse ne devrait plus tarder. Je te ramène ?"
Je crois que j'ai hoché la tête.
je crois que j'aurais accepté l'invitation d'un martien à monter dans sa soucoupe tellement j'étais à l'ouest à ce moment là.
Elle a rit, franchement, de me voir dans ses fringues de mec.
"Horrible, a-t-elle dit, mais ça devrait le faire"
Et je me suis senti curieusement calme, appaisé.

La vie est drôle, parfois.
Vous ne trouvez pas ?
Ah si, vraiment, effectivement! :D :D

Ton texte à épisodes aussi, par ailleurs! :up:

:zen:
 
Human-Fly a dit:
Ah si, vraiment, effectivement! :D :D

Ton texte à épisodes aussi, par ailleurs! :up:

:zen:
Merci.
J'espère n'avoir pas été trop long.

Et j'espère que ce sujet "classique" va attirer un max de participants.
 
Quatre nuits mémorable

Mots imposés :
  • magot
  • police
  • sirène
  • aire
  • village
Ils étaient venus me chercher au taf...
Cette enflure de secrétaire ne m'avait pas prévenu, pas de clin d'œil - juste : "on veut te voir à l'accueil".
La police m'a embarqué illico. Un tour à la maison pronto, sirène hurlante à l'appui, pour chercher le magot sous mon lit. Nibe, coup dans l'eau - chapeau la colo.
Puis garde à vue 96 heures : dur-dur le village local, ça sent le beurre et le crotale.
Mais surprise : le dealer (je parle en l'occurence du plus chargé sur l'heure) s'est fait la fille de l'air(e) par la faute d'un stagiaire qui n'avait pas loqué le verrou - hou-hou !
Bye-bye les condés, re-coup dans l'eau. Tout le monde dehors presto-subito !
On en a reparlé à l'audience, j'ai eu quand-même la grande chance.
Injonction thérapeutique, mais la police je la...

Toutes ces informations ne sont que supputatoires, ou je les remets dans mon tiroir ;) :D

 
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Réactions: Human-Fly
guytantakul a dit:
Quatre nuits mémorable

Mots imposés :
  • magot
  • police
  • sirène
  • aire
  • village
Ils étaient venus me chercher au taf...
Cette enflure de secrétaire ne m'avait pas prévenu, pas de clin d'œil - juste : "on veut te voir à l'accueil".
La police m'a embarqué illico. Un tour à la maison pronto, sirène hurlante à l'appui, pour chercher le magot sous mon lit. Nibe, coup dans l'eau - chapeau la colo.
Puis garde à vue 96 heures : dur-dur le village local, ça sent le beurre et le crotale.
Mais surprise : le dealer (je parle en l'occurence du plus chargé sur l'heure) s'est fait la fille de l'air(e) par la faute d'un stagiaire qui n'avait pas loqué le verrou - hou-hou !
Bye-bye les condés, re-coup dans l'eau. Tout le monde dehors presto-subito !
On en a reparlé à l'audience, j'ai eu quand-même la grande chance.
Injonction thérapeutique, mais la police je la...

Toutes ces informations ne sont que supputatoires, ou je les remets dans mon tiroir ;) :D

Ce que j'apprécie dans tes textes, c'est la singulière cohabitation entre une tonalité cocasse et un vrai réalisme! :D L'un et l'autre faisant toujours très bon ménage! :D ;)

:coucou:
 
PonkHead a dit:
Merci.
J'espère n'avoir pas été trop long.

Et j'espère que ce sujet "classique" va attirer un max de participants.
-
chiotte de chiotte,tu deconne FLYMAN :mad: ,un coup c'est trop dure,
un coup on ne peut rivaliser avec PONK ! PONK ! :D
derriere sa serie roman ,on ne sait quoi faire
mais bravo a GUYTAN d'essayer :)
et a PONKHEAD bien sur :siffle: :mouais: :hein: :eek: :(
 
En vrai, ça s'est passé en 92.
C'était marrant, vraiment, j'épouse !
Même en garde à vue prolongée, j'attendais les sorties déléguées - pour interrogatoire - bel espoir. Mystification plus que de raison.

Mon meilleur exploit a été d'expliquer... à l'inspecteur chargé de m'interroger... comment trouver mon domicile... de ses pénates, cétait gentil ! (en plus y'avait du monde autour, collègues, supérieurs tour-à-tour).
Depuis on est presque copains, et même en rue on se fait signe de la main !

Pas un ami ni rien, mais une consigne - sinon rien ! ;) :D
 
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