La mer s'est retirée, il ne reste plus qu'à perte de vue une terre salée.
Quelque chose est mort pas très loin.
Un oiseau passe dans la chaleur étouffante d'un mois de septembre.
Il est assis là au milieu de la peau de terre qui craque et se recourbe.
Seul au milieu de nulle part, loin de la ville, loin des bruits de cris, loin du semblable, au-delà de l'horizon, il est là ou bien ici, le sait-il.
Les yeux fermés, il écoute la mer qui roule encore trop fort, bien loin. Il écoute le son de son battement sourd. Ce n'est rien juste le vent du lendemain. Un espoir, une main mais non ce n'est qu'un tourbouillon de poussière qui s'enroule et l'effleure.
Il lui faut retrouver l'état de grâce pour se lever enfin.
Il écoute, le feu du ciel tombe sur lui, la pluie, enfin. Il va pouvoir repartir les dieux ont scellé son destin. Il n'entend plus la mer rouler, il marche déjà sur ses flots.