Combien de fois ai je commencé à répondre dans ce fil, combien de fois ai je abandonné, je ne suis pas un littéraire, pas un "intellectuel" comme disent certains (juste un pousse mot, un fouille Google comme dirait... ), sans compter que l'immense talent de certains (la liste est longue finalement) n'aide pas à vaincre sa "timidité"...
C'est ce sujet (et aussi "les villes de grande solitude") qui m'a rendu accro à ce forum , comme Christelle ( bienvenu ) j'ai découvert qu'effectivement je n'étais pas "seul au monde", et que l'amitié virtuelle était génératrice de grands moments de bonheur, de reflexions profondes, d'envies (ce forum m'a donné envie de lire Rimbaud, Baudelaire, d'écouter Wagner ( TheBig)...)...
J'ai découvert ici qu'un écran de d'ordinateur pouvait permettre de se sentir moins seul (oui mon épouse à du mal à comprendre aussi parfois :siffle: ). Etre très entouré et se sentir si seul parfois... je sais qu'en disant ça ici, je serais compris...
Vous lire allége mon coeur, efface de mon esprit provisoirement ces noires pensées qui parfois, comme aujourd'hui, ont devancées mon réveil...
Merci à vous... :zen:
On a loué une maison, pas très loin d'Avignon
à un vieux Polonais qui cherchait une mine d'or,
il faisait bon dès l'aurore, à regarder le ciel
dans un fauteuil en toile,
et les poules imbéciles et le coq d'opéra,
quand le café était prêt, une fenêtre s'ouvrait,
et la mère bonne humeur commentait un de ses rêves
j'ai les pieds gelés mais je me souviens du mois d'août 75
Tu tissais un gilet comme un stage d'artisan en maillot de bain du soir au matin
tes frangins faisaient des sprints à vélo sur une route déserte,
on allait chercher du fromage de chèvre frais, dans la ferme du haut
sur les chaises du jardin, le père barbu chauve pensait à Picasso,
la piscine était loin, mais ça faisait du bien
quand on arrivait, quand on arrivait
On buvait du pastis comme si c'était de l'eau
tu voulais que je reste, tu voulais que je t'enlève
comme un premier amour
on jouait à la pétanque comme des amateurs,
mais y'à guère qu'un amateur pour cent mille navigateurs,
y a un seul conteur pour cent mille baratineur,
j'ai des crampes dans le coup et les yeux qui me piquent,
mais je me souviens...
On écoutait le mistral souffler sur la plaine,
on faisait l'amour sur le toit en regardant les étoiles
y avait rien à gagner les journées passaient tout était simple,
on ne croyait plus en rien, en rien d'autre qu'à l'instant,
et ça jouait de la musique sur tous les sentiments,
pas d'intrigues de village, pas d'ambition,
juste une manière de vivre,
une manière d'être, je me souviens
Mais il ne reste jamais rien de ce qui est vécu,
quelques grains oxydés sur de la paraffine
et des souvenirs idiots mais qui donnent un peu de lumière
les jours de pluie.
Charlélie Couture
La ballade du mois d'août 75
C'est ce sujet (et aussi "les villes de grande solitude") qui m'a rendu accro à ce forum , comme Christelle ( bienvenu ) j'ai découvert qu'effectivement je n'étais pas "seul au monde", et que l'amitié virtuelle était génératrice de grands moments de bonheur, de reflexions profondes, d'envies (ce forum m'a donné envie de lire Rimbaud, Baudelaire, d'écouter Wagner ( TheBig)...)...
J'ai découvert ici qu'un écran de d'ordinateur pouvait permettre de se sentir moins seul (oui mon épouse à du mal à comprendre aussi parfois :siffle: ). Etre très entouré et se sentir si seul parfois... je sais qu'en disant ça ici, je serais compris...
Oui, c'est une fois de plus exactement ça, sans compter que demain je penserai à hier avec un terrible sentiment de gâchis...thebiglebowsky a dit:...Nous sommes aujourd'hui et déjà, je voudrais qu'il soit demain ... et le plus grave, c'est que je ne sais pas pourquoi ...
Vous lire allége mon coeur, efface de mon esprit provisoirement ces noires pensées qui parfois, comme aujourd'hui, ont devancées mon réveil...
Merci à vous... :zen:
=> Façon Charleliethebiglebowsky a dit:Ah si j'avais une machine à remonter le temps ...
On a loué une maison, pas très loin d'Avignon
à un vieux Polonais qui cherchait une mine d'or,
il faisait bon dès l'aurore, à regarder le ciel
dans un fauteuil en toile,
et les poules imbéciles et le coq d'opéra,
quand le café était prêt, une fenêtre s'ouvrait,
et la mère bonne humeur commentait un de ses rêves
j'ai les pieds gelés mais je me souviens du mois d'août 75
Tu tissais un gilet comme un stage d'artisan en maillot de bain du soir au matin
tes frangins faisaient des sprints à vélo sur une route déserte,
on allait chercher du fromage de chèvre frais, dans la ferme du haut
sur les chaises du jardin, le père barbu chauve pensait à Picasso,
la piscine était loin, mais ça faisait du bien
quand on arrivait, quand on arrivait
On buvait du pastis comme si c'était de l'eau
tu voulais que je reste, tu voulais que je t'enlève
comme un premier amour
on jouait à la pétanque comme des amateurs,
mais y'à guère qu'un amateur pour cent mille navigateurs,
y a un seul conteur pour cent mille baratineur,
j'ai des crampes dans le coup et les yeux qui me piquent,
mais je me souviens...
On écoutait le mistral souffler sur la plaine,
on faisait l'amour sur le toit en regardant les étoiles
y avait rien à gagner les journées passaient tout était simple,
on ne croyait plus en rien, en rien d'autre qu'à l'instant,
et ça jouait de la musique sur tous les sentiments,
pas d'intrigues de village, pas d'ambition,
juste une manière de vivre,
une manière d'être, je me souviens
Mais il ne reste jamais rien de ce qui est vécu,
quelques grains oxydés sur de la paraffine
et des souvenirs idiots mais qui donnent un peu de lumière
les jours de pluie.
Charlélie Couture
La ballade du mois d'août 75